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Commentaire de Qaspard Delanuit

sur Conférence de Jacques Grimault à Nice : Introduction à la philosophie des bâtisseurs


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Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 16 juin 2016 04:16

@pegase

Déjà vos deux premières affirmations sont contradictoires : ou bien le mètre est une "pure convention" ou bien c’est une mesure géophysique. Choisissez l’une ou l’autre, mettez-vous d’accord avec vous-même et revenez nous voir.  smiley 

Ensuite, vous évoquez trois aspects du nombre d’or mais en mélangeant tout. Essayons d’être un peu méthodique pour trier ces salades. 

1. Le nombre d’or est une constante mathématique avec des propriétés singulières.

2. Le nombre d’or exprime une proportion naturelle. Ce n’est évidemment pas la seule proportion qu’on trouve dans la nature, cela serait bien lassant ! smiley La nature se contente par exemple souvent de diviser les choses en deux parties égale... et c’est pourquoi nous avons un corps à peu près symétrique (comme beaucoup d’autres d’animaux). Quand on comprend ce qu’est la proportion dorée, on se dit qu’il serait fort étonnant qu’elle n’apparaisse pas dans la nature, car elle est aussi évidente et naturelle que la symétrie (division par deux). 

3. Le nombre d’or a été utilisé et il est toujours utilisé par certains artistes, architectes, publicitaires et décorateurs, parce que c’est une méthode (parmi d’autres, bien sûr !) qui donne certains effets esthétiques assez facilement. Là encore, la comparaison avec le recours à la symétrie est intéressant, car la division en deux parties égales est aussi présente dans les oeuvres des hommes que dans celles de la nature. Cela n’a rien d’étonnant : l’homme étant dessiné par la nature, la nature se retrouve dans ses dessins, ne serait-ce que pour des raisons physiques (par exemple le fait que nous soyons verticaux, en équilibre instable sur deux jambes, avec des yeux presque sur le même plan, etc). 

 

Bref, voir le nombre d’or partout où bien ne le voir nulle part sont deux sortes d’aveuglement. Ce serait aussi stupide que de prétendre que tout est symétrique ou, à l’inverse, que de nier l’évidence de la symétrie naturelle (au prétexte, par exemple, qu’elle ne serait jamais exacte). 


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