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Commentaire de César Castique

sur "Procès du processus électif représentatif", une conférence majeure d'Étienne Chouard - Paris - 9 Décembre 2016


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César Castique César Castique 22 janvier 2017 01:57

Suite (Je reprends du début de votre intervention du 20 janvier 03 :05

 « je ne sais pas au fond ce que ça veut dire de croire ou de ne pas croire en l’homme dans l’absolu… »

 

Pour moi, dans l’absolu, « croire en l’homme » ou, pour être plus explicite, « croire en l’Homme », c’est le considérer, avec les inévitables exceptions, comme une créature rationnelle, raisonnable (aux deux sens au terme, c’est-à-dire, d’une part, dans sa façon de se comporter, d’autre part, dans sa capacité à se rendre aux arguments de la raison) et raisonnante.

 

« je n’ai pas le pseudo de Machiavel pour rien, je suis imprégné de ses analyses, je sais à quel point est potentiellement dangereux un humain dès qu’il possède le pouvoir (ou que le pouvoir le possède, une autre manière de dire la chose). »

 

Mais vous vous trompez de cible, je le crains : à qui s’adresse Machiavel ? Qui conseille-t-il ? Le Prince, le véritable homme de pouvoir, en son temps. Mais aujourd’hui qui est le Prince ? C’est à la fois le président, les ministres et les hauts fonctionnaires de leurs ministères respectifs. Ce sont ceux-là, les hommes de pouvoir !

 

Je note aussi, à voir avec quelle facilité, on peut propulser un ministre d’un ministère dans un autre, que si le ministre est hiérarchiquement supérieur aux hauts fonctionnaires, ce sont tout de même les hauts fonctionnaires qui font tourner la boutique parce qu’ils en connaissent tous les rouages.

 

« …l’argument de l’infériorité intellectuelle et psychologique face à des fonctionnaires s’applique aussi aux élus … »

 

C’est la raison pour laquelle on a institué les commissions parlementaires, et ce sont elles qui orientent les votes des députés par leurs rapports. Ces rapports, les tirés au sort en auront autant besoin que les élus. Et nous avons là une strate supplémentaire de pouvoir, une interface entre le ministère qui a élaboré le projet et le parlement qui, sur la base des rapports de commissions, décidera de l’action de l’exécutif, c’est-à-dire du gouvernement.

Dans ce contexte, le rôle du député lambda se réduit à très peu de chose, et sa responsabilité personnelle, en est diminuée d’autant. Et je ne vois pas dans quelle mesure on pourrait, plus tard, le punir pour une décision qui, avec le recul du temps, s’est avérée néfaste.

 

« …c’est parce que je crains les hommes de pouvoir que je crois nécessaire la mise en place d’institutions de contre pouvoirs et c’est (…) C’est en simplifié mais en gros voilà pourquoi je suis en faveur du tirage au sort. »

 

Mais, encore une fois, il conviendrait de définir très précisément de quels « hommes de pouvoir », il est question.


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