@Zatara
Selon les hypothèses paléoanthropologiques, la cuisson a agit
comme une forme de pré-digestion, l’une des conséquences a d’ailleurs été la
diminution de taille du tube digestif.
« Délégation » veut simplement dire qu’une partie
des fonctions digestives n’était plus nécessaire grâce au feu , ce qui a entraîné
des modifications physiologiques et anatomiques. Après que le terme « déléguation »
ne te convienne pas est de l’ordre du chipotage , dans tous les cas, il y’a des
tas d’autres exemples d’hybridation du fait de l’usage de technologies(
invasive ou non ) qui ont pour conséquence des modifications
anatomo-physiologique. C’est ça l’important. Ça nous arrive en ce moment même ,
c ’est un phénomène banal en quelque sorte.La différence avec le transhumanisme, c’est que ce phénomène
d’hybridation est utilisé de façon consciente dans un but déterminé.
La question, c’est pourquoi un comité d’éthique médicale s’y
opposerait ? Tu me réponds qu’il ne pendrait pas le risque de suspendre
les fonctions biologiques. C’est là que je te répond que ce n’est pas un
problème car c’est ce qui arrive lors des processus d’hybridation (tout à fait banal). La seule
différence avec le transhumanisme est que ça se fait consciemment. Donc selon
moi, il n’y a aucun argument pour lequel un comité d’éthique médical pourrait s’y
opposer à part un seul : l’utilisation consciente de ce processus. Mais dans ce cas, il faudrait qu’il
détermine pourquoi le faire consciemment n’est pas éthique et là bonne chance. Parce que dans ce
cas là, même les suppléments vitaminés ne sont pas éthiques, il faudrait donc
les interdire ? Quid des boissons énergétiques ? Des protéines de
substitutions ? Ça peut aller loin cette histoire d’interdiction …
Maintenant, pour ce qui est du commerce, un transhumaniste
peut te répondre que ce n’est pas la technologie le problème mais le système
économique capitaliste, tu peux ne pas être d’accord mais il y’a débat. Donc,
ce n’est pas un argument valide pour l’interdire.
Pour ce qui est de considérer le corps humain comme un sous produit,
c’est vrai. Mais et alors ? C’est un point de vue auquel tu t’opposes mais
on peut y adhérer aussi. Bref , aucun motif d’interdiction de coté là non plus.
Et je répète, si
une personne dit : je suis libre de disposer de mon corps et donc de
l’augmenter comme il me plait, pourquoi l’en empêcher ? Comment justifieras-tu
le fait de la contraindre à ne pas le faire ?