@guepe
-Pour l’instant, il n’ y a pas de peuple européen. Mais un peuple se
construit.
------> Oui, par la violence. Quel est l’intérêt d’en passer
par là ? Quelle est la finalité ?
-Il n’y avait pas plus de peuple allemand il y a 200 ans, il y aviat une
zone L’unification allemande a du se confronter aux particularités
régionales. Il n’y avait pas beaucoup de points communs entre un Bavarois et un
Poméranien
------> Il y’avait surtout une langue, une culture et un
sentiment d’appartenance en commun. Bien sur les élites princières pouvaient s’y
opposer pour conserver leurs privilèges (depuis l’antiquité , les princes germaniques
se sont toujours opposés à une unification ) mais ça ne change rien à l’existence
de ce substrat.
-Pour moi, on ne peut pas se dire esclave quand on consent librement à
renoncer à une partie de la souveraineté pour la partager avec d’autres.
------> Pour moi, on
peut tout à fait parler de servitude, d’où la notion de servitude volontaire.
-Ou sinon, il faudrait aussi alors dire que les régions sont les
esclaves de l’Etat français et remonter de fil en aiguille jusqu’à sa
propre maison.
------> Mais la France est
une communauté politique. Alors c’est certain que les habitants d’un duché
quelconque il y’a 800 ans pouvaient le contester et se battre pour leur duché
légitimement mais ils ont perdu et maintenant, depuis quelque siècle il y’a une
nation française et un peuple français. Mais il n’y a pas de nation européenne
et de peuple européen, c’est un fait.
Je me répète : pour une communauté politique, subordonner
sa souveraineté (autrement dit sa liberté de décider elle-même de son destin) est
une servitude. Ou alors il faut dissoudre cette communauté politique et
intégrer les individus qui la constituent à un espace plus grand qui
constituerait une nouvelle communauté politique souveraine mais c’est un
processus fondamentalement violent et tant que cette communauté politique existera,
elle sera dans la servitude.
- On voit ici que 70% voit l’adhésion de l’Ue comme
un atout.
------> C’est bien mais
ce n’est pas suffisant. Parce qu’à l’unification allemande, les jeunes étaient prêts
à mourir pour leur idée nationale et de fait ils ont fait la guerre et se sont
battu pour unifier l’Allemagne. Est-ce que les jeunes européens sont prêts à
mourir pour l’Europe ? J’ai un doute.