Les
Palestiniens ne peuvent compter que sur leur propre force, aussi petite soit elle,
c’est la voie qu’impose leur libération nationale. Et si les Palestiniens
devraient attendre de l’aide, elle ne viendra certainement pas des régimes arabes sclérosés,
croulants et ploutocratiques.
Ceci
dit, Tahhan a raison sur ce point, les Palestiniens
doivent s’interroger sur la nécessité de
poursuivre un processus de paix qui ne leur a apporté quasiment aucun résultat.
Il ne leur reste que deux options :
-L’affrontement militaire : quitte à être prêt à
se faire exterminer massivement dans une guerre asymétrique, pour être libre il faut être prêt à mourir , les peuples n’ont jamais que le degré de
liberté que leur audace conquiert sur la peur.
-La résistance civique et non
violente : cela consistera à se laisser exterminer sans opposer de
résistance armée et démontrer par là même la force d’âme du peuple palestinien , ce qui rendra la position d’Israël intenable sur le plan international. C’est le
scénario que craint le plus l’appareil d’Etat israélien et c’est la raison pour
laquelle ses services de renseignements rivalisent d’ingéniosité pour ne pas
laisser ce scénario se concrétiser, quitte à favoriser les adversaires les plus
violent dans l’autre camp. Et au besoin, ils n’hésiteront pas à recourir aux
attentats sous faux drapeaux pour décrédibiliser l’image pacifiste du mouvement.
Dans tous les cas, il ne reste aux Palestiniens que la confrontation avec un occupant incomparablement supérieur en puissance s’ils ne veulent pas se soumettre et ça voudra
dire vivre en permanence avec la mort, cela a toujours été le prix à payer des
libérations nationales …