@Zatara
Si on veut
rester sur une approche strictement idéologique, alors il faut le préciser (et
moi en ce qui me concerne ça ne m’intéresse pas). Par contre , si on veut être dans le concret,
il faut qu’on se décide à arrêter avec les phrases du genre « l’islam est » car personne
ne sera capables de dire ce qu’est « l’islam » de façon objective ,
c’est forcément idéologique, les musulmans eux-mêmes s’écharpent sur ce qu’est « l’islam »
depuis des siècles et ne tombent jamais d’accord.
Donc moi je
propose que l’on cesse de parler de « l’islam » pour parler des pratiques religieuses concrètes se revendiquant de l’islam, ce qui permet en
plus de faire l’inventaire de la diversité de ces pratiques et de faire la
distinction entre celles qui posent problème et celle qui n’en posent aucun et
enfin d’établir une carte des rapports de force entre ces différents courants
au sein d’un territoire donné. Voilà une façon pratique et pragmatique d’aborder
la problématique.
Parce qu’essentialiser « l’islam » comme un « projet civilisationnel »
, une « religion intrinsèquement radicale » , un « totalitarisme »
ne permet pas de faire la part des choses entre ces différentes pratiques et ne permet pas non plus de faire des prescriptions et des propositions
politiques sérieuses ( moi c’est ce qui m’intéresse sinon le sujet n’aurait
aucun intérêt pour moi ) , c’est en faire un bloc insécable ce qui est une
approche totalement idéologique et stérile du problème.
Ceci étant, je sais pertinemment qu’il existe des pratiques de l’islam
qui correspondent exactement à ce que tu dis , mais ce qui serait pertinent , ce
serait de déterminer quelles sont leurs proportions et leurs forces au sein des communautés musulmanes en France ,
ce qui permettrait d’élaborer une stratégie pour les briser de façon tout à fait légale (juste en appliquant la loi ou en promulguant
de nouvelles ) et de laisser vivre en
paix les Français de confession musulmane qui ont des pratiques religieuses
légales qui ne regardent qu’eux. De
mon point de vue, c’est la façon pragmatique d’aborder les choses politiquement.
Pour ce qui
est des « terroristes » qui ont
« répudiés leurs vies occidentale du jour au lendemain » , pour m’être
un peu intéressé au jihadistes , il faut savoir que ces radicalisations express
n’étaient en rien un refus de l’occidentalisation , je ne vais pas revenir sur
la typologie des jihadistes mais en général cette catégorie correspond au jihad
du désœuvrement. Ensuite, il s’agit de cas extrêmement rares, il n’y a pas de dynamique sociale sous jacente. Et pour
finir, elles n’avaient rien à voir avec les financements de pays étrangers, ces
radicalisations subite ont deux médiations : la prison et internet.
Maintenant il faut savoir de quoi on parle
parce que si on ne fait pas la part des choses, il est impossible d’analyser
quoi que ce soit. Est-ce qu’on parle de
la dynamique collective au sein des Français de confession musulmane ou alors
de groupes d’individus en marge ? Parce que c’est l’un ou l’autre, ce ne
peut pas être les deux à la fois, on ne peut pas tout mélanger car par
définition les marginaux sont à la marge des dynamiques collectives.