@Qirotatif
Pour le
sécessionnisme, comme je l’ai dit plus haut l’auteur ne parle pas d’action ou de volonté à se séparer territorialement. Il
parle de sécession par rapport aux « valeurs républicaine » (et
non à la culture française) et là on voit bien qu’il veut parler du
progressisme sociétal. Est-ce que c’est grave ? Déjà rendons nous compte que la plupart des
intervenants ici sur agoravox (dont moi)
pourraient être qualifié de sécessionnistes par ce chercheur. Des « sécessionnistes »
de la façon dont il emploie ce mot, tu en avais plein dans la manif pour tous,
tu en a beaucoup parmi les électeurs du FN et même chez LR. Donc je repose la
question : est ce grave d’avoir des valeurs qui vont à l’encontre du
progressisme sociétal ? Moi je considère que non. Sur le plan des valeurs, je suis certainement
moins éloigné de ces 28 % que des bobos
parisiens donc je ne vois pas là de conséquences politiques néfastes à cette
sécession des valeurs.
Tu dis que
la radicalité est un ensemble d’attitudes jugées extrêmes. Jugé extrême par
qui ? Parce qu’il n’y a pas de jugement unanime, ce n’est pas parce qu’on n’apprécie pas une attitude qu’on la juge
extrême. Je me répète : si
la radicalité va du refus de serrer la main à l’acte de tirer dans une foule,
alors cette notion n’est plus pertinente sociologiquement, elle ne veut rien
dire sur le plan politique puisqu’elle amalgame des comportements tout à fait
légaux (quand bien même jugée négativement par la majorité de la population) au
meurtre. On ne peut rien tirer de ça, sinon quoi ? J’essaie d’attirer ton attention
là-dessus : en élargissant ainsi
le mot de « radicalité » à tout et n’importe quoi, vous le dévaluez, vous le rendez tout à fait
banal, vous en faites quelque chose qui relève simplement de la divergence
d’opinion et non un problème en soi, il faut vraiment bien réaliser
cela.
Je sais
pertinemment que toutes les pratiques religieuses ne se valent pas en terme de
contrôle social, crois moi j’ai connu des sectes chrétiennes qui feraient
passer les salafistes pour des libéraux donc non, toutes les pratiques et
conceptions religieuses ne se valent pas de ce point de vue évidemment, c’est une lapalissade.
Mais encore
une fois, il faut faire la distinction entre les différentes pratiques
religieuses chez les français de confession musulmane et identifier celles qui
impliquent le contrôle social le plus puissant. Et ensuite mesurer l’influence
qu’ont les pays d’origine sur ces pratiques. Parce que ce n’est parce que ces pays
souhaitent contrôler le culte de ces Français de confession musulmane
qu’ils y arrivent vraiment. Est-ce que tu as des éléments concrets
là-dessus ? Je ne parle pas d’opinions mais de faits qui décrivent très
concrètement cette influence ?
-2500 mosquées et salles de prières construites en quelques décennies à
peine en France.
------> Oui. Et ?
la consommation du halal qui s’est tellement généralisée
------> Idem.
En effet, on
peut continuer comme ça longtemps. Des faits culturels comme le port d’un voile
est perçu par toi comme un acte de conquête politique, idem pour la
construction d’une mosquée ou pour des rites alimentaires. Parce que
fondamentalement, il y’a chez toi une confusion
entre ce qui relève du politique et du culturel et ça biaise totalement
ton raisonnement. Tu peux hurler que cette dynamique est factuelle et mesurable
mais tant que tu ne feras pas le point sur cette confusion, ce que tu diras sur
ta fameuse dynamique ne pourra pas être pertinent car il est difficile de
dire de quoi tu parles exactement. Tant
qu’il y’aura une confusion dans ton raisonnement entre le musulman qui
considère que sa foi est ce qu’il y’a de plus important dans sa vie (et qui
relève de la liberté de conscience) et celui qui veut imposer sa foi aux autres
par la force, ce que tu dis sur cette dynamique ne pourra être pertinent.
Ce sont dans ces amalgames entre des attitudes,
croyances , volontés et comportements différents que résident principalement
tes biais idéologiques.