@nephis
Le truc, c’est
qu’aujourd’hui, avec la rapidité des flux et des échanges sur les marchés
financiers internationaux (parce que c’est majoritairement là que vont les
titres de dettes, la France fait d’ailleurs partie des pays dont
l’internalisation de la dette est la plus forte ) , même le haut fonctionnaire
ne peut pas savoir vraiment qui détient la dette ( même s’il peut en avoir une
vision morphologique globale mais dans le détail c’est plus compliqué ). Il faut
savoir que 10 milliards d’euro de titre change de main chaque jour (soit deux fois
le stock de dette chaque année) , à la limite l’appareil d’Etat peut identifier
l’acheteur mais le détenteur c’est autre chose. C’est une énorme machine avec
de nombreuses ramifications et intermédiaires. Il est même possible qu’il en
soit comme pour les crédits hypothécaires américains qui ont mené à la crise de
2008, c’est-à-dire que ces titres soient découpés et recomposés avec des morceaux
d’autres titres en nouveau produits financiers, dans ce cas il serait pas absurde que certains créanciers de la France ne soient pas eux-mêmes au courant de détenir
des titres de dettes français.