yoananda2 (et Conferençovore, pour le coup)
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oui et je suis tombé dans le panneau au début
Quel panneau ?
C’est votre problème ça, pas le mien. Je ne suis pas en recherche de « panneau »,
comme vous. Je fais une différence entre une hypothèse et une vérité. Si les
hypothèses sont interdites, en effet, il n’y a pas possibilité d’échanges
évolutifs, constructifs.
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En préalable :
j’ai vu « La révélation des pyramides »,
il y a longtemps, sans jamais avoir plongé dedans. Le sujet était déjà saisi
par la polémique, transformé en guerre de tranchées, comme l’affaire Raoult ou
l’affaire Dreyfus. Je sais très bien qu’il ne sert à rien d’explorer un sujet
empoigné par des protagonistes qui ne sont là que pour des renforcements
pathologiques (campisme, effet de meute…). Je ne suis pas fait comme ça, je n’y
peux rien, et j’en suis même très content.
Preuve en
est avec Alain Malcom qui a choisi cette parodie (j’ignorais que c’est était
une), juste pour faire le troll avec ceux qui viennent y commenter en
choisissant ceux qui sont « avec lui ».
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Bon, moi je
ne parle pas de la parodie (c’est bon…), je ne parle pas de LRDP, je parle uniquement
des « Bâtisseurs de l’ancien monde », de Patrice Pouillard (même s’il
a fait le documentaire LRDP avec Grimault, oui, je l’ai appris aussi...).
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Puisque vous
avez eu les réponses dans des sources qui sont « du pro »,
pouvez-vous me dire :
1 avec quelles méthodes et outils, la planéité
au micron (millième du millimètre, qu’on ne peut pas mesurer à l’œil nu même avec
des instruments « classiques » de graduation) a été atteinte sur des
blocs de Tiwanaku, les coffres à bœufs du sérapeum de Saqquarah (Egypte), ou
encore les salles creusées dans la roche de Barabar (Inde). Note : dans le
documentaire, ce n’est pas Patrice Pouillard qui prend les mesures, mais Eric Gonthier, « du pro » en étude de matériaux archéologiques, maître de
conf au museum d’histoire naturelle, auteur de publications... Il dit lui-même
être à poil.
2 Avec
quelles méthodes et outils ont été fabriqués et ajustés ces blocs géants du
Pérou (Cuzco, de Sacsayhuaman, Machu Picchu…), le mur de Ahu Vinatu (île de
Pâques), le temple de la vallée de Khéphren, voire le palais impérial de Tokyo (à blocs
plus petits, mais de même assemblage), etc…
3 Pourquoi ces
ouvrages les plus anciens (à datation plus difficile et dont ont ignore les peuples/civilisations qui les ont faits) sont les plus spectaculaires en gigantisme, en
précisions d’ajustement, en polissage ? Ce qui est la question peut-être
la plus importante car elle dérange le schéma unique du progrès continu de l’humanité
en maîtrise des techniques, avec à la clé, peut-être une toute autre histoire
du passé de l’humanité que celle dans laquelle on fonctionne.
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Après,
- L’équateur
magnétique ? Je n’en sais rien, il faudrait que je recalcule le
réalignement des sites auxquels ont ne peut pas attribuer les civilisations qui
les ont faits et je ne sais pas faire ça. Il faudrait aussi inventorier tous ces
sites existants de même ancienneté incertaine et voir la proportion de ceux qui
sont sur cette ligne, ou très proche et ceux éloignés. En tout cas, la ligne
passe bien trop au Sud de l’Atlantide de Platon, qu’on place hypothétiquement à
l’Ouest du détroit de Gibraltar, tant pis… Ici, langue au chat pour moi.
- La
métrique ? La mesure des blocs en H de Tiwanaku, ça cogne fort, quand
même. Idem dans les cavités de Barabar. Pour la pyramide, ce sont des calculs,
pas des mesures, donc je ne sais pas. Je suis positivement ouvert
là-dessus à l’idée du mètre inventé déjà avant l’antiquité classique, une même intuition peut revenir dans l’histoire.
- Une
civilisation préalable ? Il y a des
emboitements qui plaident pour : ces constructions anciennes que personne
ne peut expliquer, (faire semblant n’est pas expliquer, ras le cul des
jocrisses), ces légendes et mythologies, avec ces hommes/dieux venus apporter
des connaissances, le petit panier à la main, à Sumer, en Egypte, chez les
précolombiens, à Gobekli Tepe…Durant le Dryas récent (10 800/9600 av JC),
il y a bien eu changement climatique intense qui a dézingué les écosystèmes et
populations humaines (chute de 7°C dans l’hémisphère Nord), puis avec la
remontée de la température, élévation du niveau de la mer de plus de 100 mètres
qui a englouti des terres émergées. Des humains de jadis sont entrés à pied sec
dans la grotte de Cosquer dont l’entrée est maintenant à 37 mètres sous l’eau.
Je n’ai pas de problème à imaginer une période humaine préalable avec une
civilisation avancée quelque part, puis faible survivance après l’effacement du Dryas.
Ce schéma n’a rien de plus idiot en soi que celui imposé (ou inertiel) d’une préhistoire
faite uniquement d’humains vêtus de peaux vivant dans des grottes.
- Concernant
Kumari Kandam, je ne vais pas rajouter des développements déjà longs ici, mais il est vrai que
les Dravidiens (noirs à peau bleue), créateurs quand même de l’Indus et de Mohenjo Daro ont une très ancienne histoire, avec villes et
terres engloutis, racontée déjà par le Rig Véda et des fouilles intéressantes (côté
Gujarat, aussi Mahabalipuram où j’ai vu les artefacts dégagés sur la plage avec
le tsunami de 2004). Pourquoi pas…
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Ce que je
trouve éreintant, aujourd’hui, c’est cet empêchement à la pensée spéculative, libre,
flottante, où on peut prendre et laisser sans faire de bloc, ou de pelote, dont
Aristote en avait dit la nécessité, avec, taper 1 : vous êtes un ébloui en
slip sautillant parmi les pâquerettes, tapez 2 : un zézétoc tout sec triste
comme la mort. Ou bien normie zombie de la doxa versus complotiste d’extrême
droite antisémite. Quand on n’est ni l’un, ni l’autre, on est quoi ? On n’a
pas le droit de respirer ? L’imagination a ses pièges, c’est aussi une
matrice, pour explorer des angles morts, des impensés, élargir sa
pensée. Quant-aux idiots et rigides, ma foi, ça existera toujours, ce ne sont pas eux qui vont me polariser et polluer ma pensée.