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Commentaire de Octave Lebel

sur Jean Messiha pulvérise l'antiracisme et l'immigration | Géopolitique Profonde


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Octave Lebel 30 janvier 10:22

Ce type pulvérise surtout en permanence la propagande de l’extrême-droite sur la télé de Bolloré, charmant milliardaire de la mondialisation qui fait de l’argent là où les coûts de main-d’œuvre sont bas et les profits élevés en créant du chômage ici et colportant que les chômeurs sont des fainéants. Qui a soutenu successivement Sarkozy puis Macron puis est devenu l’impresario de l’extrême-droite en entretenant le scénario de l’épouvantail et la roue de secours selon la fluctuation du niveau de crédibilité des politiciens aux commandes. Dont il attend des retours complètement désintéressés en bon humaniste.MLP lui a promis de privatiser encore plus les médias et l’information.

La propagande de l’extrême-droite cherche à saturer de ses obsessions l’espace médiatique avec évidemment des séquelles un peu partout dans les réseaux sociaux comme ici. Ce qu’elle cherche à faire, c’est déstabiliser nos repères et notre compréhension de la vie politique pour, dans ce vide, ce désordre, cette tension, installer sa propagande, ses réponses toutes faites. Nous diviser en désignant des boucs émissaires sur le mode de la simplification, de la caricature afin de nous démunir de notre capacité de recul, d’esprit critique, de notre volonté et capacité de nous informer pour pouvoir mener nos propres réflexions et avoir des repères et méthodes de compréhension solides. Elle est fortement aidée par le type de fonctionnement des médias dont des milliardaires n’ont pas manqué de prendre le contrôle , eux qui ont besoin d’elle pour les mêmes raisons et qui en jouent, tantôt en la mettant en lumière pour lui permettre d’installer division et confusion et jouer aux moments décisifs le rôle d’épouvantail dans la comédie du front républicain grâce à des modes de scrutin faits pour exploiter les divisions que l’on suscite et entretient par le matraquage médiatique (près de 600 sondages aux dernières élections qui finissent par occuper et biaiser l’espace du débat supposé démocratique).Tantôt en la mettant en orbite tout en la vassalisant ainsi comme futur partenaire comme l’a déjà fait le MEDEF et comme a commencé de le faire les droites classiques dans une dérive assumée.L’aventure Meloni en est un bel exemple.

La valse des sondages a commencé. N’oublions pas que ce qu’ils nous montrent, c’est le fruit du type de questions qu’ils posent en lien avec les éléments de langage qu’ils mettent en circulation. Les mêmes sont au commande des outils qui font la boucle, nos oligarques qui contrôlent et les médias et les instituts d’opinion. Et bien entendu les éléments de langage qui suivent s’appuient sur les sondages. À ce compte, Zemmour fut un candidat sérieux au second tour d’une présidentielle.

Les deux composantes partageant un intérêt commun, faire passer au second plan l’essentiel. La nature et l’efficience de notre démocratie, de nos institutions et modes de scrutions électoraux, le rôle du pouvoir et de la responsabilité  politique vis-à vis du marché, la conception et les fondements de notre justice sociale, notre politique écologique, ses objectifs, son financement et la nature du partage des efforts et charges, la position géopolitique et économique de notre pays dans l’UE et à l’international. Où il faudrait prendre le risque d’un peu de clarté et dérouler aussi la responsabilité des uns et des autres.

Et avant tout de mettre sur pied une démocratie citoyenne grâce à notre subversion par les urnes qui nous amènera en capacité de proposer ensemble de nouvelles règles du jeu fondé sur la responsabilité des élus et des citoyens correctement informés et éclairés. Bye-bye la domination médiatique et politique des oligarques qui entretiennent les derniers soubresauts de la décadence.

N’oublions pas le vieil adage, la république des oligarques (il y a quelque chose qui grince dans cette expression) a besoin d’une droite et d’une extrême-droite qui ont besoin des oligarques dont ils sont les obligés. Et, cruel corollaire, de nous oubliant de voter, imaginant exprimer ainsi notre mécontentement et protester, laissant en réalité le champ libre au tandem qui nous roule dans la farine.

 

 


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