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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > Edmond Dziembowski : la Révolution française et le mythe du complot

Edmond Dziembowski : la Révolution française et le mythe du complot

La Révolution française est expliquée dès les premiers mois de 1789 par différentes thèses complotistes, accusant notamment les philosophes, les protestants, les francs-maçons ou l'Angleterre d'être à l'origine de ce grand bouleversement politique. L'historien Edmond Dziembowski explore, dans La main cachée : une autre histoire de la Révolution française, l'origine et les multiples facettes de cette obsession pour les théories du complot, qui trouve un prolongement au XXIe siècle.

 

Invité de Frédéric Taddeï sur CNews, en présence d'André Comte-Sponville, Edmond Dziembowski note une différence qualitative entre le complotisme de l'époque de la Révolution et celui d'aujourd'hui. Les Barruel et consorts savaient au moins écrire, ce que ne savent plus vraiment faire leurs épigones sur les réseaux sociaux. "On est passé d'un complotisme de salon, de gens qui étaient les produits de leur siècle, à quelque chose qui est une caricature vraiment très lamentable", conclut l'historien. "Ça s'est démocratisé, voilà", réagit Taddeï, l'air navré. Et oui, ma bonne dame, tout fout le camp ! Même le complotisme subit les effets de la décadence générale et l'on en vient à regretter les complotistes d'hier... un brin aristos... lorsque le premier péquin ne pouvait pas encore nous gratifier de son précieux avis sur tous les problèmes du monde. Foutue démocratie !

Cette séquence se situe à partir de 1:25:25 dans la vidéo.

Vous avez encore faim ? Vous en voulez encore ? Pour la librairie Mollat, l'historien présente son livre en une dizaine de minutes. Enjoy !

Résumé de l'ouvrage :

La Révolution française, mère du complotisme. À la faveur de la démultiplication prodigieuse de l'information, le monde connaît aujourd'hui une obsession conspirationniste d'une ampleur inédite. Cette propension à interpréter les faits à l'aide d'une grille de lecture faisant fi de la réalité n'a cependant pas attendu notre temps pour prendre forme. Les grands traits du complotisme contemporain prennent en réalité naissance pendant la Révolution française, époque d'une richesse remarquable en matière d'intrigues avérées mais aussi, et surtout, imaginaires.

Dès les premiers mois de 1789, ont surgi plusieurs explications alternatives des événements. Pour certains observateurs, qu'ils soient favorables ou non à la Révolution, les faits observables à l'œil nu sont un leurre. Les vraies causes du grand bouleversement politique sont à trouver ailleurs. Sur le banc des accusés figurent les philosophes, les protestants, les francs-maçons, les illuminés de Bavière ou encore l'Angleterre. La première partie du livre est consacrée aux multiples facettes de cette fièvre complotiste, dont l'incarnation littéraire prend la forme fascinante d'un roman d'aventures ayant pour principaux héros le duc d'Orléans, Jacques Necker, Adam Weishaupt, Voltaire et William Pitt.

Dans la seconde partie, l'auteur propose un éclairage particulièrement brillant de cette obsession de la main cachée. Pour ce faire, il nous entraîne dans les tréfonds de l'imaginaire politique de l'Ancien Régime et des années révolutionnaires jusqu'à son inquiétant avatar du XXIe siècle. Un sujet plus actuel que jamais traité par un de nos meilleurs historiens actuels.

Tags : France Politique Histoire Philosophie Franc-maçonnerie Complot Frédéric Taddeï Conspirationnisme André Comte-Sponville




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2 réactions à cet article    


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    Étirév 11 avril 2023 07:33

    French Revolution Origin
    C’est, de tout temps, l’esprit de la femme qui a guidé le monde. Quand la femme pense et agit, le monde marche ; quand elle tombe dans l’apathie intellectuelle, quand elle se laisse réduire en esclavage et abdique son pouvoir, le monde tombe dans l’obscurité.
    Tous les grands mouvements de l’esprit sont dus à l’initiative féminine. La femme donne l’impulsion, l’homme la suit.
    Le grand mouvement philosophique qui au XVIIIème siècle a remis tous les problèmes de la Nature en discussion a été, tout entier, fait par des femmes.
    C’est ce grand réveil de la pensée féminine, se dégageant subitement des entraves du Christianisme, qui prépare la Révolution. Mais cette première révolte de l’esprit de la femme en face des erreurs du vieux monde n’est pas bien comprise par l’homme, elle est défigurée, mal interprétée, mal rendue, elle est traduite en idées masculines.
    La femme esclave demandait son affranchissement : l’homme traduit ce cri de révolte par la demande des « Droits de l’Homme ». La femme veut l’affranchissement des entraves mises à la liberté des FONCTIONS de son sexe : l’homme traduit cette aspiration par un nouveau déchaînement dans ses vices à lui et ne continue pas moins à opprimer la femme dans sa sexualité.
    Tout ce que la femme demande pour elle, l’homme, dans la traduction qu’il fait des idées de la femme, le demande pour lui.
    C’est ainsi que la Révolution préparée par la femme pour être l’avènement de la justice ne fut que l’avènement d’un système bâtard qui vint détruire l’ancien régime, mais ne le remplaça pas par ce que la femme avait rêvé.
    Pour avoir refusé la révolution de « Dieu », les institutions traditionnelles sont balayées, en quelques heures, par celles des hommes.
    NB : À propos des évènements de 1789, citons René Guénon (Études sur la Franc-Maçonnerie et le Compagnonnage) : « Une autre vue beaucoup plus juste est celle qui se rapporte au rôle de la Maçonnerie au XVIIIe siècle : ses recherches l’ont convaincu (Maurice Favone) qu’elle n’a nullement préparé la Révolution, contrairement à la légende propagé d’abord par les antimaçons, puis par certains Maçons eux-mêmes ; seulement, ce n’est point une raison pour conclure que « la Révolution est l’œuvre du peuple », ce qui est de la plus parfaite invraisemblance ; elle ne s’est certes pas faite toute seule, bien que ce qui l’a faite ne soit pas la Maçonnerie, et nous ne comprenons même pas comment il est possible, à qui réfléchit tant soit peu, d’ajouter foi à la duperie « démocratique » des révolutions spontanées… Les auteurs, qui dénoncent avec raison des erreurs communes comme celle qui consiste à croire que les révolutions sont des « mouvements spontanés », sont de ceux qui pensent que la déviation moderne, dont ils étudient plus spécialement les étapes au cours du XIXe siècle, doit nécessairement répondre à un « plan » bien arrêté, et conscient tout au moins chez ceux qui dirigent cette « guerre occulte » contre tout ce qui présente un caractère traditionnel, intellectuellement ou socialement. Seulement, quand il s’agit de rechercher des « responsabilités », nous avons bien des réserves à faire ; la chose n’est d’ailleurs pas si simple ni si facile, il faut bien le reconnaître, puisque, par définition même, ce dont il s’agit ne se montre pas au dehors, et que les pseudo dirigeants apparents n’en sont que des instruments plus ou moins inconscients. En tout cas, il y a ici une tendance à exagérer considérablement le rôle attribué aux Juifs, jusqu’à supposer que ce sont eux seuls qui en définitive mènent le monde, et sans faire à leur sujet certaines distinctions nécessaires ; comment ne s’aperçoit-on pas, par exemple, que ceux qui prennent une part active à certains événements ne sont que des Juifs entièrement détachés de leur propre tradition. Il y aurait du reste, pensons-nous, une étude bien curieuse à faire sur les raisons pour lesquelles le Juif, quand il est infidèle à sa tradition, devient plus facilement qu’un autre l’instrument des « influences » qui président à la déviation moderne ; ce serait là, en quelque sorte, l’envers de la « mission des Juifs », et cela pourrait peut-être mener assez loin… »


    • 2 votes
      christophe nicolas christophe nicolas 11 avril 2023 12:41

      @Étirév

      Dans quelle loge picolez vous pour autant d’âneries ?

      Les femmes sont très participantes dans la diffusion du Christianisme

      https://www.maria-valtorta.org/Personnages/FemmesDisciples.htm#Importantes

      Qui met à mal la femme à l’époque ? C’est l’empire !

      Qui améliore le sort des femmes, c’est Hélène la mère de Constantin, le premier empereur Chrétien.

      Qui lui a refait perdre la boule ? L’inventeur de la pilule... :)

      Votre discours est formaté pour tirer son coup avec les courtisanes, avez vous croisé Gérald Darmanin dans votre club préféré... :)

      Il parait que les franc-maçons séparent les femmes en deux niches, les salopes qui peuvent trotter dans le jardin et aboyer d’un coté et les mères de famille qui sont attachées avec une laisse de l’autre, est-ce exact ?



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