Le film d’horreur qui renouvelle les règles du genre !

Attention, je vais parler du film dans le détail, donc pour ceux qui désirent le découvrir à sa sortie, passez votre chemin !

Je place dans la catégorie des films docu/fiction, Le projet Blair Witch au sommet de la catégorie, loin devant Cloverfield et Rec (ou son remake américain ; En quarantaine), qui sont mes yeux, de même facture. Ce Paranormal activity se rapproche davantage d’un film d’exorcisme, tels L’exorciste ou encore l’excellent L’exorcisme d’Emily Rose.

Comme le présente la bande annonce, un couple emménage dans une maison d’assez grand standing, et rapidement, la fille dit s’y sentir très mal à l’aise. Un « conseiller en paranormal » les invite à y demeurer afin de conjurer le mauvais sort.

Comme pour Blair Witch, l’essentiel de ce qui est sensé nous faire sursauter se déroule la nuit. Le couple qui se filme toute les nuits, est systématiquement endormi lorsque cela arrive. C’est d’abord des bruits, la porte de la chambre (que le couple ne ferme jamais !!!), qui bouge toute seule...

Tout comme dans l’excellente nouvelle de Guy de Maupassant, le Horla, le couple désireux d’avoir la preuve qu’une présence étrangère partage sa société, déverse de la farine ou du sucre sur le sol.

Effectivement quelque chose va traverser la matière éparpillée sur le sol, et pour autant, les deux tourtereaux ne déménageront toujours pas !

Les attaques de nuit vont redoubler et prendront tout d’abord la forme d’un ensorcellement de la fille (comme par hasard !). Elle sera d’abord victime de somnambulisme, et finira avec des marques de morsures et/ou de coups sur le corps. Elle va petit à petit s’enfoncer dans une sorte de léthargie mentale dont elle ne sortira principalement qu’à la toute fin du film, au moment où des mains invisibles la sortent de force du lit conjugal pour l’extraire de la chambre. Le mari se jettera à sa poursuite pour éviter qu’elle ne finisse dans le grenier qui semble (comme c’est surprenant !), le repère du vilain poltergeist !

Une dernière nuit, la jeune épouse se réveille en pleine nuit, descend à l’étage et se met à hurler à la mort. Evidemment le mari s’élance à nouveau à la poursuite de sa chère et tendre mais finit par se faire poignarder par son amoureuse qui a priori, ne l’a pas reconnu ! Elle remonte dans la chambre (forcément, c’est là qu’est la caméra !), et s’assoit contre le lit.

Les heures passent, une amie du couple arrive, découvre le corps du gars, se met à hurler puis s’en va sans monter à l’étage pour savoir si son amie va bien ! Les derniers à pénétrer dans la maison sont deux policiers. Ils montent à l’étage, surprennent l’épouse le couteau à la main qui se lève et va vers eux, sans violence, en prononçant le prénom de son amoureux qu’elle semble chercher. Evidemment, nous sommes aux usa, et les policiers américains, dont le Qi n’atteint qu’exceptionnellement le chiffre de la température anale, ne trouvent rient de mieux à faire que de la cribler de balles ! Et voilà, c’est terminé !

Je tiens également à préciser que le dernier plan de la bande annonce où l’on peut voir le héros du film projeté vers la caméra, n’apparait pas dans le film !

En conclusion, j’ai trouvé le film trop long (1h37), souvent très ennuyeux, et le final manque d’envergure. Nous sommes une fois de plus à milles lieues d’un Blair Witch, dont j’ai particulièrement adoré le final ! Pour le reste, le film essaye de tirer son épingle du jeu en insistant plus sur l’environnement sonore des effets que sur la mise en scène elle-même ; preuve flagrante d’un manque cruel de talent !