La magie du "P’tit bal perdu" par Maya Davaine
Une danseuse, Maya Davaine, interprête "Le p'tit bal perdu, chanson de Bourvil. Elle utilise le langage des signes comme chorégraphie. Un instant de grâce et de magie.
C’était fin mars 2015, à l’Auditorium Saint Germain à Paris. A la fin du concert intitulé "Je me souviens de demain" sur le thème de Mémoire et silence dirigé pat Jean-Louis Vicart (association Unis-sons), apparaît Maya Davaine.
Sur la chanson "Le p’tit bal perdu", de Bourvil, assise sur une chaise qu’elle quitte à peine, Maya nous offre un instant hors du temps. A la mémoire de ce p’tit bal qui échappe au chanteur, elle répond par l’absence de ses mots. Et son corps raconte l’histoire de cette nostalgie du souvenir qui s’étiole avec le temps. Mais des bribes survivent. Et les gestes de Maya en expriment chaque mot sans les prononcer. C’est le langage des signes qui lui souffle le moindre de ses gestes.
Et son corps tout entier exprime les infimes nuances de cette douleur issue du passé. De ce bal sans nom qui valse autour de deux amoureux. Leurs regards, on les voit. Leur bonheur, on le ressent. Chaque signe fait sens. "C’était bien".
La retenue de Maya, sa grâce sans fard, sa douceur infinie font vibrer en nous des cordes inconnues. Surgis du fond de nos mémoires où gisent aussi de p’tis bals perdus, les souvenirs renaissent. Et Maya, en toute simplicité, dans sa robe blanche, devient déesse du temps des jours heureux.
Michel Alberganti
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