Guerre en Ukraine : le rôle des gangs mafieux - Le Zoom - Thierry Marignac - TVL

Beaucoup d’analyses à partir de supposées connaissances ou méconnaissances ou suppositions. La réalité probablement est toute autre et se base sur des stratégies beaucoup plus globales qu’une vision restreinte à un unique terrain de confrontation.

Dire que les occidentaux qui armaient, entraînaient, conseillaient l’armée ukrainienne se soient trompés sur la capacité de l’armée ukrainienne de résister, en connaissant parfaitement la ligne de défense construite sur l’est, n’a aucun lien avec l’intelligence. Que les russes qui ont le 1/3 de l’Ukraine pour eux n’étaient pas au courant est du même ordre.
Si les russes lancent l’opération en contournant la ligne maginot, c’est probablement pour tenter et sonder les possibilités de l’adversaire et voir si la confrontation pouvait se résoudre diplomatiquement. Ça n’a pas marché mais ce n’est pas nécessairement une erreur, qui ne tente rien n’a rien.
Les ukrainiens entament des négociations : penser que c’est parce qu’ils ont peur et qu’ensuite leurs chefs les en empêchent c’est du narratif. La réalité, très probablement c’est qu’il y a eu une surprise vu la rapidité du déclenchement de l’opération (basé sur une connaissance des faits) et, comme c’est de coutume, on négocie pour gagner du temps (c’est la stratégie de toujours). Il fallait du temps pour préparer l’opération Boutcha, sur une demande occidentale aux russes d’un geste militaire dans les négociations, ce qui a été obtenu par le négociateur Kireyev, en remerciement le SBU l’a assassiné pour en savoir trop. Les russes se sont retirés, le scénario Boutcha s’est fait et les négociations se sont arrêtés : mission accomplie.
Les russes ont très bien compris et sont passés sur un autre registre.

La suite c’est une guerre d’attrition et de destruction de l’adversaire tant ukrainien que occidental, confrontation dans laquelle il y a 3 acteurs (ou 4) : la Russie, la Chine et l’Iran (Corée du Nord imprésentable). Cette confrontation requière de la durée, de la destruction d’armements, de munitions et d’argent. L’armée ukrainienne subir des pertes colossales, Wagner probablement aussi, mais l’armée russe très peu. Du côté russe ceux qui semblent qui ont morflé ce sont les Tchéchènes, les milices du Donbass et Wagner, mais pas l’armée russe qui évite les pertes à outrance : aviation sur le front, repli stratégique, artillerie très en retrait.

On parle d’enlisement, mais c’est faire fi de la stratégie globale de l’opération : effondrement du dollar, contrôle des matières premières, développement des BRICS, crédibilité des occidentaux apparaissant comme menteurs et faux. Il suffit de voir le Moyen Orient (Iran, Arabie Saoudite, Yemen), l’avancée des BRICS, les difficultés financières des occidentaux, l’épuisement des stocks d’armes occidentaux et la grogne qui monte dans cette "Communauté Internationale", la perte totale de crédibilité de ses dirigeants face au monde entier. Reconstruction de Mariupol à la vitesse hypersonique. Probablement l’enlisement fait partie de la stratégie globale de Guerassimov, probalement un génie militaire, très discret mais très efficace, ce qui expliquerait ses réticences à appuyer complètement Wagner qui veut aller trop vite, n’ayant rien compris à la globalité de l’opération.

À mon avis l’opération se déroule parfaitement suivant la stratégie élaborée, probablement en collaboration avec les chinois et peut-être les iraniens.

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