Par contre son pote avant lui......
Tout ancien président de la République dispose, depuis 1985, d’avantages « pour services rendus » lorsqu’il quitte l’Elysée. Si l’on sait, selon les calculs du député
socialiste René Dosières, qu’un « ex » coûte 1,5 à 2 millions d’euros par an à l’Etat, on ignorait jusque là le détail des frais engagés par la République pour ses anciens chefs....Ses bureaux privés, payés par l’Etat, sont installés rue de Miromesnil.
Ce magnifique appartement de 320 m² répartis en onze pièces, dont une classée à l’inventaire des Monuments historiques, est loué 16 431 € par mois, soit près de 200 000 € par an. Il a fallu le meubler, et pour cela la République a dépensé 56 724 € de meubles, bureaux, fournitures diverses, ainsi que 8 513€ pour le déménagement des cartons du Faubourg Saint-Honoré. En 2014, les frais d’entretien, de nettoyage, la facture d’électricité, celle des téléphones fixes et mobiles, le papier et les timbres, ont coûté 215 392 € selon les documents obtenus par Avrillier. A cela s’ajoutent un peu moins de 10 000 € par an d’essence et d’entretien de la voiture présidentielle, une Citroën C6V6 HDI Exclusive achetée 44 141 € le 11 mai 2012 dans une concession de Levallois-Perret...La dépense la plus importante est celle des salaires des collaborateurs de l’ancien président. Dix personnes travaillent à plein temps au 77 rue de Miromesnil (Paris VIIIe)... Au total, la facture de ces dix collaborateurs de mai 2012 à décembre 2014 a représenté 1,76 millions d’euros nets, 2,3 millions environ en tenant compte des cotisations patronales...Comme Valéry Giscard d’Estaing et Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy touche personnellement une indemnité à vie de 6 000 € par mois, soit 192 000 € sur les 32 mois concernés. Il dispose aussi, ainsi que son épouse, de la gratuité de ses déplacements avec la SNCF et Air France, « dans la meilleure classe », précise la lettre signée par Laurent Fabius en 1985, alors Premier ministre de François Mitterrand, pour institutionnaliser ces avantages aux anciens serviteurs de la République...(Le Parisien)