On a droit ici à tous les poncifs pour nous imposer un faux dualisme politique :
d’un côté les bons français, républicains laïques et démocrates, de l’autre une curieuse alliance entre les privilégiés de la finance et de la culture avec leurs principales victimes.
Or le mouvement des gilets jaunes remet les pendules à l’heure : leurs principales revendications ne sont ni nationalistes, ni identitaires.
Elles sont d’abord l’expression d’un combat de classe : ils expriment haut et fort leur difficulté à vivre dignement dans un pays qui creuse les inégalités de revenus et qui confisque la souveraineté populaire au profit d’une politique inféodée aux injonctions de la finance via la commission de Bruxelles.
Ce qui a fait peur au gouvernement, ce n’est pas une croisade anti immigratt un combat contre la diversité.
C’est la mise à nu de la politique de Macron, le Président des plus riches.
La précipitation affolée qui préside aujourd’hui au sein du gouvernement en est la meilleure preuve : il faut éteindre l’incendie (même symboliquement) pour que l’ordre économique capitaliste soit sauvé.
C’est curieux d’observer combien sont prolixes ceux qui souhaitent défendre l’absurde.
Bachelard disait en substance que plus une thèse est faible plus elle sollicite une accumulation de preuves hétéroclites sans liens cohérents les unes avec les autres.
Si on écoute ce discours, on se perd continuellement dans des considérations fumeuses assorties d’infographies opaques.
Je défie quiconque de présenter un résumé convaincant de ce long discours qui étayerait clairement ce qu’il veut démontrer !
Mais la fonte des glaciers, la fragilisation de la banquise, les dangers courus par les populations du Bengladesh et des insulaires de l’océan indien ne sont pas des mythes, hélas.
Beaucoup plus de bruit que d’informations pour rien dans cette soi-disante conférence décisive.