Un élu est un
VOLEUR DE POUVOIR. Ce n’est que par le truchement d’une escroquerie
lexicale et intellectuelle à laquelle, trop souvent, nous nous faisons
embobiner que nous acceptons de leur donner NOTRE pouvoir. Exactement
comme des vieux, gentils, naïfs, se font embobiner par des escrocs à la
petite semaine qui viennent leur vendre au prix de 3000 euros une
camelote achetée 3 euros dans un bazar.
Ceux et celles qui sollicitent nos suffrages
sont tout aussi malhonnêtes, parce qu’en échange de la situation et de
la fortune où les poussent nos bulletins de vote, il nous promettent un
tas de choses merveilleuses qu’il ne nous donneront pas et qu’ils ne
sont d’ailleurs pas en mesure de nous donner.
Plus encore aujourd’hui que par le passé ceci est vrai. Car les élus,
ces escrocs, ces mauvais pères, ces parents toxiques qui n’ont de cesse
que de nous infantiliser pour mieux nous dominer, ont été assez bêtes et
assez veules que pour transmettre, pan après pan, les prérogatives de
la nation à des banquiers et des chefs d’entreprises multinationales,
qui par leur fortune et le droit qu’ils se sont mis a produire eux-mêmes
et à nous imposer, que ce soit par le FMI, la Banque Mondiale, l’OCDE
et toutes ces associations de malfaiteurs dites très justement « non
gouvernementales », ou par le truchement de cette abomination tyrannique
qu’est l’Union Européenne, nous pillent, nous ruinent, nous exploitent
et nous asservissent chaque jour un peu plus.
Qu’il le soit par
les dieux ou par les hommes, les élus ne nous sauveront jamais. Ils n’en
ont pas le pouvoir. Nous sommes les seuls à pouvoir nous sauver. Mais
pour cela, il faut cesser de perpétuer cette attitude infantile qui,
précisément, par conditionnement et habitude, par paresse ou par
lâcheté, nous fait rechercher le salut dans le chef - c’est le cas de le
dire - d’un sauveur, d’un élu, d’un personne providentielle, qui ne
pourra, même bien intentionnée, que nous maintenir encore un peu plus
dans cet état infantilisant d’électeur passif, tout juste bon à
rouspéter, manifester, pétitionner (et encore).
Nous pouvons
voter nos lois, oui, et ainsi devenir enfin des citoyens (que nous
n’avons jamais été), mais nous devons cesser, une fois pour toute,
d’élire des maîtres politiques qui décideront de tout à notre place sans
jamais nous consulter ni respecter le bien commun.
Alors,
seulement, nous pourrons parler de « suffrage universel ». En attendant,
nous ne sommes que des lapins qui se payent de mots et que les élus
attrapent par les oreilles.
« Pourquoi avons-nous l’impression de vivre la rentrée la plus catastrophique de la Vème République ? »
Peut-être parce que, coup sur coup, France 2 invite sur ses plateaux télé Jacques Attali (Ce Soir ou Jamais ! le 5/09) et BHL (On n’est pas couché ! le 6/09) ?
Il faut noter que les anarchistes du XIXe siècle se sont désigné de la sorte à défaut de pouvoir se désigner sous le vocable de démocrate, pour la raison simple que le terme avait été "volé" par l’oligarchie à partir de 1830, tant aux USA qu’en Europe (in « Démocratie. Histoire politique d’un mot au États-Unis et en France. » de Dupuis-Déri).
Les factions politiques du XIXe siècle - y compris les royalistes (!) - ont tous cherché à se dire "démocrate" pour séduire l’électorat. Ils se sont empoignés par communiqués de presse pour revendiquer, tous, d’être des démocrates, ou prétendre que les autres ne l’étaient pas, même s’ils prétendaient l’être. Aucun ne l’étaient, tous étaient élitistes et oligarques, en faveur d’un gouvernement prétendument représentatif.
Dès lors, à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, à l’époque où le mouvement anarchiste est fondé, les démocrates n’avaient d’autre possibilité que de se désigner comme anarchiste pour se distinguer de l’élite qu’ils combattait, puisque celle-ci se désignait elle-même comme démocrate. L’usage du terme "démocrate" par les anarchistes (les vrais démocrates) aurait semé un grande confusion dans l’esprit populaire, mais aussi au sein du mouvement lui-même, qui aurait eut du mal à distinguer, dans le mouvement, qui était réellement démocrate et qui ne l’était pas. En sommes, ils n’avaient pas le choix, ils DEVAIENT se désigner comme anarchistes.
Mais à vrai dire, démocratie et anarchie sont synonymes, les deux visant un ordre social dans lequel chacun participe librement à la vie dans la société et ne se soumet qu’aux lois auxquelles ils ont eux-mêmes participé, communément. En fait, les deux sont complémentaire, car l’anarchie sans démocratie peut rapidement devenir ochlocratie, tandis que la démocratie sans anarchie risque de devenir rapidement oligarchie.