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Joe Chip

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  • 9 votes
    Joe Chip Joe Chip 7 février 2014 14:00

    Au sujet de Dieudonné, Valls a été trahi par son inconscient, puisqu’il a lâché à un moment le lapsus plus que révélateur :

    "Si c’était à refaire, je ne le referais pas"

    Difficile d’apprécier à long terme l’impact de cette affaire sur sa côte de popularité (le "peuple" de la démocratie sondagière étant capricieux et versatile), mais il s’agit sans aucun doute d’une faute politique majeure.



  • 2 votes
    Joe Chip Joe Chip 7 février 2014 05:17

    Il est sympathique ce Lordon, mais les 5% de croissance par an durant les 30 glorieuses s’expliquent par des facteurs historiques, démographiques et énergétiques qui n’ont pas grand chose à voir avec la politique menée dans la mesure où celle-ci a eu le mérite d’entretenir cette dynamique, ce qui est le rôle du politique en phase de croissance. Des infrastructures à construire, une population jeune, qui - on l’oublie souvent - travaillait parfois six jours sur sept au début des années 60, pour un salaire relativement faible (ce sera une des principales revendications de mai 68), des ouvriers et des paysans durs à la tâche qui claquaient 5 ou 10 ans après leur départ en retraite, un pétrole et une électricité bon marché, une concurrence mondiale faible avec les deux tiers de l’humanité n’ayant pas encore connu la révolution industrielle, etc. Nous sommes aujourd’hui dans la configuration pratiquement inverse en dépit de l’augmentation de la productivité : pas d’infrastructure à construire (et pas les moyens pour en construire...), une population vieillissante, une explosion des dépenses sociales corrélative à l’augmentation de la durée de la vie et à l’installation du chômage de masse, une énergie chère, une concurrence internationale féroce et, cerise sur le gâteau, une dette hymalayesque...

    Il me paraît à la rigueur plus intelligent de faire la pédagogie de la décroissance plutôt que de spéculer sur l’arrêt de la bourse... Et dans ce cas, on doit alors écouter toutes les idées "iconoclastes", et notamment les arguments de ceux qui réclament la suppression pure et simple de l’impôt sur le revenu, qui peut d’ailleurs se défendre d’un point de vue de gauche (mais peut-être pas de celle de Lordon). 

    Idem il prétend dénoncer le libéralisme mais ne fait que contester en réalité la partie "libre circulation des capitaux", tombant dans le même piège symétrique que les libéraux-conservateurs ou les nationaux-libéraux souhaitant tourner le dos au libertarisme des décennies passés ainsi qu’à la libre circulation des personnes sans pour autant toucher, bien entendu, au capital voyageur et au libre échange.
     
    En outre, sa théorie de la "dépossession" des thèmes de gauche par l’extrême-droite est un sommet de nunucherie politique puisqu’il est tout à fait évident, pour tous les observateurs honnêtes, que c’est la gauche socialiste elle-même, dans son ensemble, qui s’est dépossédée des outils et des valeurs qui étaient les siens depuis la fin du XIXème siècle pour se réapproprier les thèmes émancipateurs historiques de la gauche libérale - l’individualisme issu des Lumières - entre temps passés à droite du côté du capital, qui était plutôt à la base une émanation de l’Etat, de la patrie, de la cause nationale...

    L’extrême-droite n’a rien volé du tout, elle n’a eu qu’à se pencher pour ramasser dans le caniveau les thèmes de la nation et de la défense de la communauté nationale.

    Enfin, la manière dont il relie le "droit" à la nationalité au "devoir le plus fondamental" du consentement fiscal, afin de justifier la régularisation massive des clandestins (en s’appuyant sur un texte constitutionnel qui, par ailleurs, n’a jamais été appliqué, substituant à la souveraineté nationale le concept plus flou de souveraineté populaire) pose inversement la question du sort à réserver à ceux qui ne seraient plus en mesure de s’acquitter de leur "devoir fiscal" : selon Lordon, faudrait-il donc déchoir de leur nationalité, au même titre que les Depardieu et Cahuzac, les chômeurs longue durée, les handicapés, les improductifs, les oisifs ? On voit bien à quelle aberration conduirait une telle idée, appliquée schématiquement, et on retrouve ici la notion révolutionnaire originelle de la citoyenneté issue du droit positif qui distingue précisément des catégories de citoyens hiérarchisées en fonction de leur "implication" dans la société. Le droit ici n’est plus dans l’individu, mais dans l’Etat qui en formule les critères. Conception qui peut paraître formellement plus égalitaire en première analyse, mais qui contient les germes d’une dérive totalitaire ("les faux-citoyens sont des boulets, sortons les de la communauté nationale").
      



  • 2 votes
    Joe Chip Joe Chip 5 février 2014 13:47

    Du moment que la femme fait le ménage, même si elle le fait très mal, et qu’ils permettent aux petits garçons de jouer au camion, comme la génétique les y conduit, peu importe qu’ils soient des parents totalement débiles, qui font du chantage au suicide, qui frappent


    Ce genre d’argument est très facile à renverser, sauf si vous êtes en mesure de démontrer que - à priori - des parents "non essentialisés" auront plus de chances que des parents "essentialisés" ne de pas être débiles, psychologiquement instables, de ne pas frapper leur progéniture, etc. Il me semble que ce n’est pas le sujet.

    Si le sujet est celui des "parents débiles" et des mauvais traitements, on pourrait vous objecter qu’avant de songer à bouleverser des rôles parentaux déjà fragilisés par tous les artefacts de la crise (famille recomposée, femme seule, divorce de masse, etc.) il conviendrait, peut-être, de s’attaquer plus généralement et plus volontairement aux causes objectives que sont la pauvreté chronique, le chômage, l’irresponsabilité croissante des adultes, etc.

    Encore une fois, il me paraît difficile d’assumer que "l’expérimentation" sur le genre puisse amener des progrès, sauf à tendre à considérer, et c’est ce que vous faites, que l’expérimentation représenterait déjà en soi une forme de progrès, point de vue qui est tout à fait légitime dans le cadre des sciences exactes, mais beaucoup plus spécieux dans celui des sciences humaines, tout particulièrement lorsque "l’objet d’étude" est l’enfant. Il faudrait prendre des précautions méthodologiques drastiques, et reconnaître clairement la nécessité de progresser très lentement. Or, on voit bien que c’est tout à fait impossible sous la pression des différents lobbies qui tiennent cette question pour une absolue urgence. 
    Nous sommes donc bien dans un affrontement idéologique, pas du tout dans un débat dont l’enjeu serait le bien être réel des enfants ou le destin "interdit" des petites filles.

    Or, si je constate que des gens tiennent un discours très formaté, pour ne pas dire artificiellement consensuel, sur ces questions, on ne peut pas prendre à la légère tous les extrémismes (LGBT et autres) qui gravitent autour de ce débat et qui expriment des réalités inquiétantes derrières les occultations des politiques et des grands médias. 

    Si le sujet est "la femme condamnée à faire le ménage", il faudra m’expliquer en quoi il ne serait pas tout aussi efficace de promouvoir au sein classes des exemples dynamiques de femmes réalisées dans la vie active, plutôt que de spéculer sur des questions de genre, comme l’affirment à présent Peillon et Belkacem ("il n’y a pas de théorie du genre, simplement des études de genre aux résultats discutés et parfois contradictoires"). Par ailleurs, il faut vraiment être de mauvaise foi pour ne pas voir que les choses ont largement évolué dans ce domaine, et que de nombreux hommes assistent aujourd’hui leur compagne dans la vie quotidienne, sans avoir besoin pour cela que l’Etat leur indique "ce qui est bien et ce qui est mal".

     



  • 7 votes
    Joe Chip Joe Chip 5 février 2014 12:00

    Bon, Poelvoorde, derrière sa bonhomie belge, nous ressert au fond le prêt-à-penser libéral et les arguments thatchériens habituels dont raffolent les médias : "pas d’autre alternative", "adapte-toi et ferme-là", "on peut pas aller contre", "vous ralentissez tout". Les libéraux voient toujours des "boulets" partout, entraînant des "pesanteurs" et ralentissant la marche linéaire du progrès par une opposition perçue, en tant que telle, comme illégitime.

    Beaucoup de gens rebondissent sur ses propos pour souligner l’absence de mobilisation sur les sujets sociaux, mais est-ce vraiment ce que dit Poelvoorde ? Moi, j’entends rien sur les fermetures d’usine et la domination du grand capital, excusez-moi... Et pourquoi devrait-il y avoir un impensé par défaut sur les évolutions sociétales ? Comme le démontre bien Michéa, la posture, idéologiquement confortable, qui consiste à dénoncer le libéralisme économique (et qui consiste, pour les gens comme Poelvoorde, à manifester occasionnellement leur empathie à l’égard des chômeurs ou des précaires, ça mange pas de pain...) tout en validant systématiquement le libéralisme de conduite individuelle ("mon corps m’appartient, j’en fais ce que je veux"), conduit inéluctablement à la reconnaissance d’un ordre économique fondé sur le relativisme moral absolu :

    "Si le libéralisme se définit d’abord comme le droit pour chacun de « vivre comme il l’entend » et donc « de produire, de vendre et d’acheter tout ce qui est susceptible d’être produit ou vendu » (Friedrich Hayek), il s’ensuit logiquement que chacun doit être entièrement libre de faire ce qu’il veut de son argent (par exemple, de le placer dans un paradis fiscal ou de spéculer sur les produits alimentaires), de son corps (par exemple, de le prostituer, de le voiler intégralement ou d’en louer temporairement l’usage à un couple stérile), ou de son temps (par exemple, de travailler le dimanche)." (Michéa, Marianne, janvier 2014)

    Les Belges wallons sont tellement acquis à l’idée que leur avenir - en quelques sorte tout tracé - est intrinsèquement lié à celui des institutions européennes présentes dans leur pays, qu’ils en viennent à tout prendre à la légère (crise financière, crise institutionnelle, séparatisme flamand, réseaux louches, mariage homosexuel, etc.) et à prôner une sorte de jmenfoutisme intégral, teinté de condescendance amusée à l’égard des Français, comme seule attitude possible et même imaginable face à la modernité néolibérale.

    Je trouve qu’on qualifie très rapidement de "belgitude" ce qui ressemble parfois à un fatalisme poétisé et charmant, contre lequel je n’ai rien mais qui devient problématique quand il prétend donner des leçons de politique. Y a-t-il encore quelque chose qui mobilise collectivement les Belges ? Facile de ricaner cyniquement en commentant les remous de la société française.

    Les Français ont-ils fondamentalement tort de vouloir (encore) s’interroger collectivement sur le sens qu’ils entendent donner à la famille, et de considérer celle-ci comme une "institution" à défendre ? Si c’est le cas, alors le "progrès" sociétal n’est plus que la promotion de l’anomie généralisée.

    "Les Belges s’en fichent comme des rois, chez nous y’a plus d’homme, de femme, et rien du tout."

    Evidemment, les médias - surtout en période de crise - adorent cet état d’esprit dégagé et pseudo-libertaire qui n’est au fond qu’une variante de cynisme (de gauche).



  • 3 votes
    Joe Chip Joe Chip 27 janvier 2014 11:32


    Sauf que Montebourg est depuis rentré dans le rang. Il vient même d’accepter de participer à un pathétique numéro d’auto-caricature en prêtant sa voix à un "singe en marinière" luttant contre "la délocalisation d’un volcan" dans une série animée "100% française".

    Bref, même plus besoin de néoconservateurs américains - qui comparent les Français à des singes - pour se ridiculiser.

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