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Commentaire de Norman Bates

sur "Les camarades de classe de Vincent le prenaient pour un idiot : en fait c'était un surdoué"


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Norman Bates Norman Bates 19 février 2016 09:49

Je m’incline avec humilité, et même un sentiment sous-jacent de honte, devant celui, le bien heureux, dont le nombril a servi de support à la pointe du compas céleste qui a tracé les contours de notre univers, qui a dessiné la Terre, créé la vie, l’Homme, l’intelligence etc...

Oui...ô gloire à Toi dont le nom brille par delà le temps et l’espace, ô Toi ventre fécond et fertile sans lequel l’Humanité ne serait qu’entrailles inertes agitées de vents stériles et malodorants...
Fébrile et porté par une illusoire espérance, je m’agenouille devant le tuyau immaculé branché sur le tout à l’ego où transitent les pensées usées du Grand Sachant, je gratte la canalisation sacrée pour y creuser une ouverture, la paille prête à aspirer quelques bribes, quelques miettes de ce Savoir sans lequel je suis un aveugle au royaume des mal voyants, un sourd au milieu des mal entendants, un paralytique parmi les hémiplégiques...
Je veux, moi aussi, être fasciné, hypnotisé par mon nombril, l’adorer, l’aduler, me contorsionner pour le célébrer de ma langue dévouée, le caresser de mes doigts en extase, le prier, l’invoquer, le sacraliser, apposer des tissus humides pour produire des reliques type saint suaire dont la seule vue me fera léviter de bonheur jusqu’à l’évanouissement...
Je veux en avoir plein le culte de cette symbiose avec moi-même, oublier le vain, le superflu, l’accessoire...l’Autre, cette abstraction, cette insignifiance, que de temps perdu loin de ma lumière, la seule qui compte...


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