@maQiavel
2.
« Par contre
je m’étonne que des personnes qui se méfient de l’humain puissent s’abandonner
à l’élection... »
On
ne peut pas résumer la problématique de cette manière. Soit, je vote pour un(e)
candidat(e) que je connais et en qui j’ai confiance, soit je vote uniquement pour
la ligne du parti auquel il, ou elle, appartient.
« …puisqu’il
s’agit en réalité de faire confiance à un homme qui pourra en user à sa
convenance. »
C’est
très exagéré comme affirmation, s’agissant du député. Généralement, il reste
fidèle à la ligne du parti, et si, au risque de ne pas être réinvesti, il y
déroge, dans l’Assemblée actuelle, il ne représente jamais qu’un 577e du pouvoir global de l’institution. Ce n’est
donc pas un homme de pouvoir.
« C’est une
logique à laquelle on n’est pas obligé d’adhérer mais elle est à mon avis
compréhensible. »
Compréhensible
certes, mais ce qui l’est moins, voire pas du tout, c’est son fonctionnement et
son efficacité. En particulier dans le monde actuel. Parce que de ce point de
vue, les références constantes de Chouard à Athènes sont à la fois abusives et
anachroniques.
Je n’y
peux rien, mon péché mignon, c’est le concret. C’est bien joli de dire que
Chouard ne s’intéresse qu’aux modalités de fonctionnement, et pas du tout à
leur application au réel. N’empêche que le réel existe et qu’un jour,
peut-être, des « tirés au sort » devront l’affronter. Exemple :
Ce
mois-ci, a été inaugurée la Philharmonie de l’Elbe, à Hambourg, avec sept ans
de retard sur le planning initial et un coût de 789 millions d’euros, au lieu
des… 77 millions budgétés en 2007, à la suite, nous dit Wikipedia, de litiges
entre le Sénat de la ville et les entrepreneurs, ainsi qu’à de nombreuses
modifications.
Je
me demande vraiment comment les « tirés au sort », de neuf
législatures à deux ans, auraient pu se dépatouiller dans un tel merdier au
milieu des commissions d’enquêtes, des collèges d’experts, des cabinets d’avocats
à trente associés et d’années de pancrace technico-judiciaire que les anciens
Grecs auraient peut-être abrégées avec un cratère de ciguë, ce qui n’appartient
à aucune tradition germanique.