’’Comment ça "c’est qui" ? l’état c’est les fonctionnaires, les hauts fonctionnaires, les ministres, les élus ...’’ — > Il ne faut pas confondre l’État et les fonctionnaires, pas plus qu’il ne faut confondre une entreprise privée et ses salariés.
Une entreprise privée appartient à ses actionnaires. L’État nous appartient, nous le peuple. Si l’État réalisait des profits, ça n’enlèverait rien à la richesse nationale. Le Trésor public, vous savez ce que ça veut dire ? En revanche, les profits réalisés par une entreprise privée échappent à la collectivité et peuvent très bien s’investir dans des pays étrangers — et c’est ce qui a été fait— ou dans de l’immobilier de luxe situés dans des paradis lointains, ou dans des super yacht polluants, et toutes ces fantaisies de milliardaires. J’en passe et des bien pires, si vous voyez ce que je veux dire.
Pour ce qui est des fonctionnaires : vous pensez que leur travail est inutile ? Vous n’avez pas besoin de leurs services ? Pas besoin d’écoles publiques ? D’hôpitaux ? De policiers ? Il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain, l’État avec ses brebis galeuses que sont les élus corrompus.
’’ Que fais donc l’état ? de plus en plus il sert ses propres intérêts,
comme une grosse entreprise avec des status particuliers. L’intérêt des
citoyens il s’en tampone, objectivement. ’’ — > Mais c’est qui, selon vous, l’État ?
Les entreprises privées agissent dans une logique de profit. L’État doit agir dans une logique de service dans l’intérêt de la nation, et les services publics dans l’intérêt des citoyens.
L’ultralibéralisme, ce dévoiement des États, a commencé aux US sous Reagan ; en Angleterre avec Margaret Thatcher, et en France avec le concept fallacieux de bonne gouvernance imposé dans notre vocabulaire par Raffarin..
Pour résumer ce que dit ici Valérie Bugaud, je n’ai pas trouvé mieux que cette citation :
« Vous ne réalisez pas à quel point il est difficile
d’exposer la vérité dans un monde rempli de gens qui ne sont pas
conscients de vivre dans le mensonge » E Snowden
Sinon peut-être que pour définir cette alliance entre les pouvoirs politiques, économiques et mafieux elle semble réticente à parler de crony-capitalism, en français, capitalisme de connivence.