sur Bourdieu : le fameux "complot sans comploteur", ou "comploteur inconscient"... dont parlait Boudon, c’est tout simplement le fait qu’il y a des effets propres à la société, que la somme des intérêts des membres de cette société ne suffit pas à expliquer. Et ce n’est pas qu’un simple effet de structure.
Ce dont Bourdieu a eu l’intuition et qu’il a essayé de décrire, c’est la domination symbolique, la science (les chercheurs en robotique développementale par exemple) est en train de le corroborer ... Tant pis pour les allergiques à Bourdieu, il est possible qu’ils en entendent bientôt parler, plus que jamais, et leur déni apparaitra alors pour ce qu’il est.
Justement non, rien n’est évident marauder, je probablement d’accord avec toi, mais il faut accepter que ceux qui voient les choses autrement ne sont pas juste des idiots, ou des gens qui veulent nécessairement le contraire de ce que nous voulons.
Rien n’est évidemment un pléonasme ou un oxymore, et rien n’est volontairement de la bouillie ’intellectualisante’ (à part quelques émissions de radio où il faut combler du temps d’antenne).
Toute la difficulté est d’atteindre un niveau de discussion qui permette à chacun de reconnaitre que sa vision n’est pas bonne et le cas échéant, de la corriger
Si ça te gonfle autant de voir les roues réinventées, essaye d’inventer la machine qui permet de ne pas oublier la roue !
On sera deux.
Avoir accès à des dialogues de sourds enregistrés est une chance inouïe.
C’est surnaturel de ne pas considérer que ces contrats entre individus ne peuvent pas être considérés comme suffisants pour fonder une société ? C’est surnaturel de considérer que ces réceptacles se situent dans un contexte et concernent des "individus" qui ne sont pas des machines entièrement rationnelles, et qui ne passent pas tout leur temps à essayer d’accroitre leur pouvoir d’échange. Pour moi, la créature surnaturelle, c’est plutôt l’individu entièrement libre de ses choix, responsable de son devenir, éclairé sur ses chances d’avoir des accidents, qui n’a qu’à s’en prendre qu’à lui-même s’il a fait un mauvais calcul... etc...
Surnaturel et surtout virtuel, puisque cela fonctionne très bien dans un jeu par exemple, comme le monopoly, où la partie peut être rejouée, ce qui crée des conditions irréalistes ...
Je pourrais changer d’avis, mais encore faudrait-il que quelqu’un puisse défendre le point de vue libertarien positivement, en expliquant en quoi, ce serait mieux, quel effet vertueux inattendus apparaitraient ... dans une société réelle, c’est à dire traitant de biens en quantité finie, et d’individu aux motivations non linéaires...