"Je doute donc je m’abstiens" s’avère être ton nouveau cogito. Si le doute m’habite constamment et que je vis avec au quotidien, il n’empêche que je m’efforce de me donner les moyens de le tenir éloigné le plus longtemps possible à chaque opportunité où je suis subitement saisi par des interrogations légitimes. Bien que je comprenne parfaitement qu’on puisse être amené à faire preuve davantage de vigilance après avoir été victime ou floué par des relations apparemment amicales, je ne puis néanmoins admettre qu’on rejeta systématiquement autrui, sur la base d’un motif potestatif, lequel présupposerait d’emblée l’axiome d’airain préétablissant un préjugement lapidaire tiré d’un cogito malsain d’après lequel la distantiation et l’évitement seraient tous deux utilisés comme un bouclier salvateur qui tiendrait lieu de repoussoir à une réalité tangible qui n’a pas été percée à jour.

Je partage tes vues et tes éclats de voix sur les sujets qui nous rassemblent, mais je refuse de servir de bouc émissaire à des préjugés typiquement féminins qui tendent à mélanger les torchons et les serviettes dans le même panier à linge.