En mars 2011, l’organisation Human Rights Watch mène une enquête
en Libye où les insurgés de Benghazi affirment détenir 157 mercenaires
d’origine africaine. Peter Bouckaert qui les a rencontrés dans leurs
geôles, indiquera par la suite que les prisonniers en question sont des
Libyens du sud, d’ascendance africaine.
Il est notoire que le colonel Kadhafi, qui entretient des liens privilégiés,
avec les pays africains, notamment avec ses voisins, a inclus dans
ses « liens privilégiés », le financement et l’entraînement de troupes
régulières ou non. L’armée libyenne possède en son sein, des unités
spéciales composées de Maliens, Tchadiens, Nigériens qui bénéficient
de la nationalité libyenne. Ce qui, dans les circonstances actuelles,
rend encore plus difficile la distinction entre mercenaires et troupes
régulières.
La semaine passée, un ancien colonel de l’armée libyenne qui s’est
rendu aux insurgés il y a deux mois, indiquait que « les soldats
loyalistes libyens commençaient à se bagarrer avec les mercenaires ».
Ces derniers tuant « tous ceux qui seraient tentés de déserter ».
Plusieurs meurtres d’immigrés d’origine africaine, commis dans les
zones de la rébellion libyenne, ont été pointés du doigt par les
organisations de défense des droits de l’homme.
http://www.rfi.fr/afrique/20110817-mercenaires-tchadiens-partance
-libye-arretes-tchad