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Commentaire de Pierre Régnier

sur Médiapart ou quand le journalisme s'effondre


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Pierre Régnier 29 janvier 2013 15:46


Je propose qu’on suppose la démarche de Plenel dans cette émission motivée par l’honnêteté intellectuelle, par la bonne foi journalistique.

 

On est alors devant ce double constat : malgré la richesse de la langue française qui permet de tout définir précisément, et malgré l’énorme quantité de propos incluant "l’islamophobie", les grammairiens ne se sont toujours pas préoccupés de rendre claire la distinction entre ce qui définit la détestation d’une religion, l’islam, quand on la juge dangereuse, et la haine de ceux qui, librement ou pas, ont adhéré à cette religion, les musulmans, ou encore, jusqu’à quelques décennies en arrière, les islamistes.

 

D’autre part la réflexion sur la loi de 1905 dite "de séparation de la religion et de l’Etat" est considérée soit comme trop contraignante (par les sarkozistes qui ont cherché à la détruire avec le rapport Machelon) soit à maintenir telle qu’elle est parce qu’estimée suffisante pour défendre efficacement la laïcité républicaine et la non-violence en matière religieuse.

 

Le troisième point de vue n’a jamais été discuté ni même présenté par les journalistes à la population lorsqu’il a fait l’objet d’une lettre ouverte de l’association Faire le jour à Edouard Balladur lorsqu’il était chargé par Nicolas Sarkozy de préparer la réforme de la Constitution. Monsieur Balladur avait pourtant très normalement répondu à l’association qu’il mettrait la proposition contenue dans la lettre en discussion dans le comité qu’il présidait, ce qui permettrait évidemment de la retrouver aujourd’hui dans les archives de ce comité si on voulait le faire.

 

Cette proposition visait à améliorer la loi de 1905 pour lui permettre de protéger plus efficacement les citoyens de la violence engendrée par les religions. Très préoccupé par l’avancée de l’islamisation du monde et par les violences qu’elle entraîne j’ai été à l’initiative de la proposition et je peux la renouveler ici avec ce préalable :

 

les violences religieuses sont explicitement commandées par Dieu dans les textes sacralisés par ceux qui croient en lui. C’est le cas dans l’Ancien Testament où "Dieu" va jusqu’à commander très explicitement un très explicite génocide au moins. C’est le cas, lors de la création de l’Eglise catholique quand les Pères de cette église réaffirment que l’Ancien Testament, comme le Nouveau, est l’authentique "Parole de Dieu" (mais ils affirment aussi que c’est désormais le message pacifique des Evangiles qui doit être appliqué par les chrétiens). C’est le cas, beaucoup plus gravement encore, quand le prophète Mohamed élabore sa nouvelle religion à partir de cette terrible croyance transmise par les deux précédents monothéismes : il affirme que la violence "voulue par Dieu" doit bien être pratiquée par ceux qui croient en lui, et qu’elle doit l’être jusqu’à la totale soumission du monde à ce "seul vrai Dieu, Allah".

 

La proposition visait alors à faire ajouter cette précision à la loi de 1905 : seules pourront bénéficier de la liberté de pratiquer leur culte en France les religions qui auront préalablement rejeté très clairement, très publiquement et très officiellement le contenu criminogène de leur théologie.

 

Il me semble que cette proposition reste plus que jamais d’actualité, et j’espère que, cette fois-ci, les journalistes des "grands" médias voudront bien ne pas l’ignorer.

 

Il s’agit d’une proposition saisissant une opportunité pour faire avancer vers un objectif plus large : détruire - mais détruire seulement - dans les religions, ce que leur théologie contient de directement ou indirectement criminogène.

 


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