@micnet
Bonjour micnet.
Oui il faut lire ces
arrêtés, le délire est total , mais comme je vous le disais ailleurs,
ces maires ne sont pas idiots, c’est une manœuvre politique, c’est ce qui
explique toutes ces incohérences.
Concernant les libertés
fondamentales, je vais vous expliquez mon point de vue de façon plus
philosophico-idéologique, pas pour vous convaincre ou faire adhérer à ma perspective
mais pour que vous la compreniez. Que vous soyez d’accord avec ma manière de
voir les choses importe peu au fond par contre se comprendre est essentiel.
Il y’a la collectivité et
l’individu. Les deux sont indissociable chez les homo-sapiens que nous sommes
car nous sommes des animaux sociaux : il n’y a pas d’individu sans
collectivité et il n’y a pas de collectivité sans individus. La collectivité devrait être libre et
bénéficier de droits pour pouvoir
exercer sa liberté, c’est ce qu’on nomme la souveraineté. L’individu de son coté doit aussi être libre
et bénéficier de droits pour pouvoir exercer sa liberté, c’est là
qu’interviennent les libertés
fondamentales.
La condition préalable à une
interaction vertueuse entre l’individu et la communauté est le respect de ces
droits collectifs et individuels, c’est le pré -requis nécessaire au principe
d’unité dans la diversité.
La défense de la
souveraineté a pour objectif d’empêcher qu’un individu, qu’un groupe
d’individus ou qu’une autre collectivité prenne possession de la collectivité
pour l’instrumentaliser selon ses intérêts propres. La défense des libertés
individuelles a pour objectif qu’un individu ou qu’un groupe d’individu ne
devinent pas la propriété d’un autre qui pourra l’utiliser comme un objet au
service de ses intérêts propres.
Le principe de souveraineté
et de liberté sont donc de cette perspective indissociable car la liberté est à l’individu ce que la
souveraineté est à la collectivité. Il faut bien comprendre de cette perspective,
souveraineté et liberté ne peuvent pas
entrer en contradiction : on ne peut sacrifier la liberté sur l’autel
de la souveraineté et on ne peut sacrifier la souveraineté sur l’autel de la
liberté. Au contraire, les deux s’articulent : l’individu ne peut être libre que lorsque la collectivité à laquelle il
appartient est souveraine et la collectivité n’est souveraine que lorsque les
individus qui la composent sont libres.
La liberté n’est pas un absolu car une liberté
sans limite serait servitude.
La limite de la liberté d’un individu est de ne pas violer celle des autres
individus, à part cela il peut tout faire (ce qui ne veut pas dire qu’il doit tout faire).La souveraineté n’est pas non plus un absolu car une souveraineté sans
limite serait servitude. La limite de la souveraineté d’une collectivité
est celle de ne pas violer les souverainetés des autres collectivités et de ne
pas violer les libertés des individus. A part cela, un collectif souverain doit
pouvoir définir tous les principes d’organisation qui lui semble bon.
Une fois ce cadre
idéologique fixé, il devient facile de répondre à vos interrogations :
-Concernant les risques de flicage,
pour prendre un cas extrême : cela
ne me poserait AUCUN PROBLEME DE PRINCIPE que des flics soient à tous les coins
de rue pour faire respecter des lois tant qu’eux-mêmes la respectent. Je ne
vois aucun problème de liberté dans ce fait.
En réalité , je suis même en
faveur d’une augmentation massive des effectifs de police pour pouvoir les
placer dans des zones de non droit , la sécurité est aussi un droit à condition
que la liberté ne soit pas violée et ceux qui y habitent y ont droit.
Voyez, je ne suis pas du
tout dans le même paradigme que les antifa de pacotille qui crachent sur la
police ou voient en elle par essence un danger pour la liberté, au contraire,
l’existence d’une police nous permet de préserver nos libertés si tant est que
cette police est bridée par le respect de la loi et des institutions. Le flicage qui pose problème, c’est celui
qui viole le droit à la vie privée ( c’est le problème que pose des lois
comme celle du renseignement qui a été promulguée en 2015).
Maintenant, le problème
concret que pose le fait d’augmenter la surveillance policière est celui de la
mobilisation des effectifs. Mais c’est
exactement au même problème qu’aboutirait une législation sur les codes
vestimentaires puisqu’il faudrait mettre en place une police des mœurs pour
la faire respecter, je ne parle même pas du risque patent d’incohérences
juridiques auxquelles nous conduirait une telle démarche puisque ça nous mènerait
à un jeu du chat et de la souris avec des militants qui utiliseront à fond ces
incohérences.