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Commentaire de PumTchak

sur Le « politiquement correct » c'est empêcher la politique


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PumTchak PumTchak 6 avril 2019 08:48

Le politiquement correct est orwellien, il s’agit de criminalisation de la pensée. Il est alimenté par trois versants idéologiques.

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Le déconstructionnisme, celui que cette émission explore.

Il est constitué de matériaux de pensées de différents philosophes et anthropologues, notamment des français (Deleuze, Derrida, Foucault…) : la « French Theory » ; et par exemple Margareth Mead.

Ce courant de pensée analyse les lieux de pouvoirs, leur nature oppressive et, comme les invités à droite sur le plateau l’expliquent, met en perspective la vision d’une société construite sur la relation coupables / victimes.

Il fragmente aussi, sans fin, l’identité des individus en aspect et sous-aspects, pour y expurger des catégories communautaires : la race, la classe sociale, le sexe, le genre, l’orientation sexuelle…

L’aspiration des invités de gauche est l’indifférenciation et l’interchangeabilité des individus dans un monde libre de races, d’identités, de cultures, de fonctions, de frontières. La crainte de ceux de droite est la guerre de tous contre tous, selon la formule de Thomas Hobbes à l’époque où l’Europe ne savait comment arrêter la dissémination des guerres à déclenchement religieux.

Le média AJ+ fait circuler sur Facebook des documentaires à format court à partir du mode de pensée deconstructionniste, le tout premier étant le plus célèbre. Le Qatar, propriétaire de la chaîne, étant à l’inverse du modèle de société que celle-ci promeut, il s’agit ici d’une récupération idéologique pour une stratégie de subversion.

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Le néoconservatisme, d’origine israélo-américaine.

C’est une idéologie à caractère impérial : pour Israël il s’agit d’asservir le Moyen Orient et pour les États Unis, de renforcer la Pax Américana. Le PNAC a transformé le lobby militaro-industriel, dénoncé par Eisenhower, en corpus idéologique pour un monde unipolaire.

Le Cercle de l’Oratoire créé à la suite de l’effondrement des tours de Manhattan, manifestait l’attachement au giron du “grand frère américain”. Ce club a permis au néoconservatisme de prendre racine en France et de transformer les médias bipartites droite gauche en mainstream homogène. C’est donc une idéologie d’ingérence géopolitique : nous sommes les démocraties libérales, et faisons face aux régimes illibéraux. Les états néoconservateurs court-circuitent le droit international en refusant par exemple à Nicolas Maduro la légitimité de sa fonction présidentielle et en reconnaissant à la place l’autorité diplomatique de Juan Guaido. 

A noter que le déconstructionnisme dénonce le pouvoir du fait des victimes de l’oppression, à l’inverse, le neoconservatisme préserve le pouvoir contre les théories du complot. Pour ceux qui rassemblent les deux idéologies : c’est la société qui est à refaire et l’état est à protéger des menaces populaires.

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L’antinationalisme

Il a pris racine contre le FN qui a encapsulé la question de la souveraineté et autour duquel tout un agglomérat terminologique a été étendu : extrême droite, fascisme, pétainisme, rouge-brun, racisme, antisémitisme…

Il y a aujourd’hui un antinationalisme de rue avec les antifas et blocs noirs et un antinationalisme de salon, avec la dénonciation médiatique de tout ce qui pourrait s’apparenter à du populisme. C’est une idéologie très olfactive : « Ça pue ». Et ça prend en ciseaux le mouvement GJ.

La main atlantiste y est à l’oeuvre, via les Young Leaders et think-thanks, coté élites et décideurs et via la CONEX et VISA : Vigilance et Initiatives Syndicales Antifascistes, côté populaire. La ligne de fracture a été ouverte depuis le referendum de 2005 et oppose, selon Michel Onfray, les populistes et les populicides.


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