L’histoire extraordinaire de Derek Redmond : une leçon de vie

Une vidéo émouvante à la conclusion sublime, une véritable philsopsophie de vie similaire aux préceptes du remarquable poème initiatique de Rudyard Kipling :

"Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie

Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,

Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties

Sans un geste et sans un soupir ;

Si tu peux être amant sans être fou d’amour,

Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre,

Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,

Pourtant lutter et te défendre ;

Si tu peux supporter d’entendre tes paroles

Travesties par des gueux pour exciter des sots,

Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles

Sans mentir toi-même d’un mot ;

Si tu peux rester digne en étant populaire,

Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,

Et si tu peux aimer tous tes amis en frère,

Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;

Si tu sais méditer, observer et connaître,

Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,

Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,

Penser sans n’être qu’un penseur ;

Si tu peux être dur sans jamais être en rage,

Si tu peux être brave et jamais imprudent,

Si tu sais être bon, si tu sais être sage,

Sans être moral ni pédant ;

Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite

Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,

Si tu peux conserver ton courage et ta tête

Quand tous les autres les perdront,

Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire

Seront à tous jamais tes esclaves soumis,

Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire

Tu seras un homme, mon fils."

À voir, et surtout à méditer.

Tags : Sport Philosophie Etonnant

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9 réactions à cet article

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Gollum 20 juillet 2013 09:15

Faut pas citer Kipling il était franc-maçon.. Certains vont avoir une attaque ici..

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  joelim 20 juillet 2013 11:56
  
  Je vois pas où est l’émotion, authentique je veux dire (la musique participe pleinement au business de l’émotion mais c’est autre chose).
  
  Un sportif a été au delà de ses limites corporelles, dans un but de compétitivité individuelle, et il faudrait s’extasier qu’il cherche à finir à cloche-pied (au mépris de son corps, tiens ça me fait penser aux cyclistes professionnels ça...). Son père vient lui dire d’arrêter les dégâts, et on devrait être emportés dans un tourbillon de bons sentiments, bercés par cette musique remplie d’émotion factice comme l’industrie d’Hollywood sait si bien en faire.
  
  Bref vous avez compris, je ne me suis pas noyé dans un océan de larmes.
  
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    machiavel1983 20 juillet 2013 12:27
    
    Je vais réagir à cette phrase : "dans un but de compétitivité individuelle".
    SVP , ne méprisez pas les sports individuels. J’ ai fait de la compétition dans un sport dit "individuel "( de mon point de vue ça n’ existe pas , même quand on est seul sur une piste , sur un ring ou un tatami , il y’ a un encadrement , la préparation est collective , quand on chiale à l’ entrainement, il y’ a toujours une épaule sur qui se reposer pour encourager , pour motiver ) et je peux dire qu’ il y’ a énormément de valeurs.
    
    Il faut arrêter de faire croire que parce qu’ on pratique un sport "individuel" , on est égoïste !
    
    -et il faudrait s’extasier qu’il cherche à finir à cloche-pied (au mépris de son corps, tiens ça me fait penser aux cyclistes professionnels ça...
    
    R / Oui. Ça s’ appelle de la détermination ,ça rappelle qu’ il est important de finir ce qu’ on a commencé même si bon est défait. C’ est une preuve de caractère.
    
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    joelim 20 juillet 2013 17:49
    
    Mais je ne méprise pas enfin... J’utilise juste des mots précis. Le mec ne souffre pas par adversité, ni pour améliorer la qualité de vie des autres (à part ses accompagnateurs effectivement mais c’est comme la famille ça reste une démarche égoïste). D’où mon manque de compassion. Quelqu’un qui se fait mal en sauvant quelqu’un d’autre ce serait ok mais là non.
    
    Oui. Ça s’ appelle de la détermination ,ça rappelle qu’ il est important de finir ce qu’ on a commencé
    
    Non Machiavel, en fait j’évoquais le dopage, vu comme mépris de son corps. Et puis je ne suis pas d’accord : il est important de ne finir QUE ce que l’on a commencé ET qui est susceptible d’aboutir honorablement.
    
    Je ne dénigre d’ailleurs pas le sport ni même la compétition (je crois que tu me fais un léger procès d’intention là ). Je critique simplement le mépris du corps (de soi ou des autres).
    
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    machiavel1983 20 juillet 2013 18:13
    
    @joelim
    
    -Le mec ne souffre pas par adversité, ni pour améliorer la qualité de vie des autres (à part ses accompagnateurs effectivement mais c’est comme la famille ça reste une démarche égoïste)
    
    R / Mais si c’est ça la définition de ‘l égoïsme qui ne l’est pas ? Qui ne se bat pas pour soi même, pour sa famille, pour son clan, pour sa région, pour son pays ?
    
    -D’où mon manque de compassion.
    
    R /Je comprends très bien, on ne peut pas obliger une personne à avoir de la compassion.
    
    En ce qui me concerne, je ne m’y connais pas en athlétisme mais j’imagine par quelles souffrances ce type est passé à l’entrainement, heures après heures, jour après jours, mois après mois, année après années pour cet instant là : une quarantaine de seconde de course ! Et tout ça pour se déchirer un tendon … moi j’ai de la compassion pour lui et je trouve son attitude, celle de vouloir terminer la course à tout prix admirable !
    
    -il est important de ne finir QUE ce que l’on a commencé ET qui est susceptible d’aboutir honorablement.
    
    R / Je trouve qu’il a terminé la course de façon très honorable. Qu’entends-tu par honneur ?
    
    -Je ne dénigre d’ailleurs pas le sport ni même la compétition (je crois que tu me fais un léger procès d’intention là
    
    R /C’est vrai, je te fais ce procès d’intention. J’irai même plus loin, ie ressent un coté égalitariste dans ta critique, le mépris de la performance individuelle au nom de l’égalité !
    
    Moi je pense que les hommes sont inégaux, que certains sont naturellement plus doué que d’autres sur certaines choses, que ces personnes travaillent leur talent et qu’ils ont font un métier ne me gène pas. Au contraire, ils repoussent les limites de l’humanité.
    
    -Je critique simplement le mépris du corps (de soi ou des autres).
    
    R / Je ne comprends pas …
    
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    machiavel1983 20 juillet 2013 12:13
    
    Je me souvient de cet épisode , je l’ avais regardé en direct à la télé.Très émouvant , bien plus qu’ avec cette musique qui donne un coté artificiel à l’ événement.
    
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      Nora Inu 20 juillet 2013 14:50
      
      Désolé Blueman ,
      
      mais voir une machine programmée à gagner LE 400 METRES - machine nulle aux 100 , ou aux 5000 ...- péter un joint de culasse , mais continuer à faire ce pour quoi elle était programmée , un tour de piste , il n’y a rien d’extraordinaire .
      
      Quelle aliénation !!!
      
      Quelle inhumatisation !!!
      
      Ai-je entendu quelqu’un dire Robotisation ???
      
      Contre-exemple absolu .
      
      A mes yeux , œuf corse .
      
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        BlueMan 20 juillet 2013 18:21
        
        @Nora Inu : c’est ton droit de penser cela, mais selon moi, tu ne semble pas comprendre la philosophie initiatique derrière cette histoire, malgré le fait que cela soit bien expliqué à la fin de la vidéo, et également par le très beau poème de Kipling.
        
        Ce que je veux dire, c’est que tu prend la vidéo trop au premier degré. Tu n’arrive pas à en capter la sagesse. Note bien que cela aurait pu être autre chose qu’une histoire d’athlétisme...
        
        Enfin, il y a la dimension de l’Amour : l’amour d’un père pour son fils, l’amour d’un fils pour son père compatissant, les deux marchant ensemble vers la victoire (finir la course).
        
        La question précise est : comment réagissons-nous lorsque le destin nous terrasse ? Nous tordions-nous de douleur en nous apitoyant sur nous-mêmes ? Devenons-nous suicidaires ? Devons-nous aigri ou acariâtre, en en voulant à tout le monde ?Abandonnons-nous nos rêves ?
        
        C’est avant tout de cela dont il s’agit. Il n’y a la aucune aliénation., et au contraire beaucoup d’humanité, dans le sens d’être un homme véritable.
        
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        machiavel1983 20 juillet 2013 18:24
        
        @Nora
        
        Je me suis retenu mais je n’ai pas réussit à ne pas te dire que je suis en total désaccords avec toi.
        
        Tout le monde peut faire un tour de piste mais pas grands monde ne peut le faire en moins de 44 secondes.
        
        Aliénation ? Je veux bien mais qu’est ce qui n’est pas aliénant ? Etre bon en math et travailler ses compétences dans ce domaine est aussi aliénant n’est ce pas ?
        
        Inhumanisation ? Robotisation ? En quoi ces athlètes ne sont pas humains ? Au contraire ils essaient de repousser les limites de l’humanité.
        
        C’est mon opinion.
        
        Mais je pense que derrière il y’ a en fait le mépris de la performance physique.
        
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