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Accueil du site > Actualités > Politique > Le Consulat Sarkozy : quand la Démocratie souffre...

Le Consulat Sarkozy : quand la Démocratie souffre...

Une intervention très intéressante de Dominique Rousseau dans le studio de france culture (lundi 13 février 2012).

 

En tant que constitutionnaliste et ancien membre du Conseil supérieur de la magistrature, Dominique Rousseau fait remarquer que Sarkozy a "sans cesse donné des coups dans la Constitution". Le principe de Séparation des pouvoirs étant constamment bafoué par ce président qui s’est évertué à détruire l’indépendance du pouvoir judiciaire, l’indépendance du pouvoir législatif, ainsi que l’indépendance des médias.


Le Consulat Sarkozy fait référence à l’action d’un Chef, en relation directe avec le peuple, avec des contre-pouvoirs quasi inexistants, où les lois se font sous le coup de l’émotion...


Pour garantir l’indépendance de la Justice, la suppression du Ministère de la justice est souhaitée par Dominique Rousseau. Un Conseil Supérieur de la Justice serait mis en place, avec des personnalités désignées par le parlement, à la majorité des 3/5ème.

 

L’attaque en règle du principe de séparation des pouvoirs sera ajoutée, comme il se doit, au lourd dossier des exactions commises par Sarkozy...

 

Tags : Politique Société Justice Démocratie Citoyenneté Présidence Sarkozy Nicolas Sarkozy




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18 réactions à cet article    


  • 11 votes
    maQiavel machiavel1983 13 février 2012 18:00

    Je n’ ai pas regardé la vidéo mais je répond au commentaire qui accompagne la vidéo .
    En fait c’ est le genre de critique qu’ on entend souvent dans les médias, comme pour suggérer qu’ avant Sarkosy, les pouvoirs étaient indépendant et que nous étions en démocratie !
    Croire par exemple à l’ indépendance des médias alors que ces derniers son privés , que les journalistes ne sont pas élus par le peuple,mais ont pourtant le droit de déverser la bonne parole, c’ est une vaste escroquerie.
    Quant au principe même de la séparation des pouvoir, les réseaux se sont chargé de saper ce principe depuis longtemps puisque dans ces derniers on retrouve les représentants de chacun de ces pouvoirs.
    En fait ce genre de critique qui se focalisent sur la personne du président et non sur le système lui même a pour but de nous faire croire que la démocratie est mise à mal par Sarkosy ( alors que nous ne sommes pas en démocratie mais bien dans un régime à gouvernement représentatif qui est devenu purement oligarchique ) et que après Sarkosy tout ira bien !
    Ça sert à rien de changer l’ homme, c’ est le système qui doit changer !


    • 6 votes
      Sufur Sufur 13 février 2012 18:13

      Hello, regarde la vidéo !


    • 1 vote
      Haze Haze 13 février 2012 19:56

      Regardez la vidéo avant de vouloir la commenter svp !


    • 17 votes
      maQiavel machiavel1983 13 février 2012 20:10

      Voilà c’ est fait , j’ ai vu la vidéo !
      Non seulement je ne retire rien de mon premier commentaire mais je vais en rajouter :
      Ce monsieur Dominique Rousseau, est en réalité un véritable défenseur du régime à gouvernement représentatif et un ennemi de la démocratie !Tout dans son discours le révèle.
      2.D’ abord, pour lui demander au peuple de s’ exprimer par référendum est du populisme ( qu’ il confond avec le démagogisme et non sans raisons ) car selon lui le processus référendaire met l’ émotion au centre alors que les aristocrates dans les institutions donnent du temps à la réflexion et à la délibération. Selon lui dans les référendums on ne discute pas !
      Il faudrait peut être parler de Bernays qui a théorisé l’ ingienerie du consentement qui est selon l’ essence de la démocratie ( comprendre gouvernement représentatif ) qui est un mécanisme de gouvernance basé sur l’ émotion et non la raison !
      " La manipulation consciente, intelligente, des opinions et des habitudes organisées des masses joue un rôle important dans une société démocratique. Ceux qui manipulent ce mécanisme social imperceptible forment un gouvernement invisible qui dirige véritablement le pays."Edwards Bernays dans propaganda !
      3. Il dit que la cinquième république a fait souffrir la démocratie alors qu’ en vérité nous n’ avons jamais été en démocratie et qu’ il devrai dire que la cinquième république a fait souffrir le régime à gouvernement représentatif.
      4. Il dit à la fin : " Lorsque le peuple se met en colère il passe par d’ autres voies apparemment sympathique car c’ est le peuple qui s’ exprime directement dans la rue , elles sont potentiellement dangereuse car ça peut mener au fascisme ou au  populisme ( qui est un préfaschisme )."
      Ça démontre que pour lui le peuple est un danger, il est irresponsable et doit déléguer son pouvoir à des individus éclairés.Cet homme méprise la démocratie !
      Mais ou nous mène ce régime à gouvernement représentatifs ? Combien de guerres, combien de crises économiques, combien d’ éssai nucléaire ?
      A ce que je sache ce sont biens les représentants et non le peuple qui en sont responsable !
      Cet argument selon lequel le peuple est dangereux est fallacieux !
      5.
      Le régime à gouvernement représentatif est aristocratique dans sa forme théorique parfaite et purement oligarchique dans la pratique, les élus sont redevable de leurs élections à la manipulation médiatique ( donc aux médiacrates et à leurs riches patrons ) et au support des réseaux et non au peuple !
      Pourtant les antagonismes de classes existent, il existe bien un peuple qui vit de son travail et des élites qui parasitent et s’ approprie le fruits du travail du peuple, si le peuple veut défendre ses intérêts de classe il doit exercer le pouvoir !
      Mais pour ce monsieur, cela serait dangereux, et essaie de nous faire croire que la démocratie qui n’ existe pas serait en danger pour nous revendre de nouveau le régime à gouvernement représentatif !
      Je le redis, ce n’ est pas Sarkosy qu’ il faut changer, c’ est le régime à gouvernement représentatif !


    • 1 vote
      Erca 13 février 2012 22:38

      Excellent argumentaire de machiavel. J’ajoute que voir dans le Parlement ou même le gouvernement actuels des instances délibératives, franchement on se marre ! Certes, on a pu délibérer activement au Parlement durant la première phase du gouvernement représentatif, que Bernard Manin dénomme "parlementarisme" dans ses Principes du Gouvernement représentatif. Mais depuis l’avènement des partis politiques, cette délibération parlementaire est réduite à peau de chagrin : les députés reçoivent des consignes de vote impératives, et surtout sont peu nombreux à délibérer pour chacune des lois (très couramment, une vingtaine ou une trentaine sur 577). Non seulement la délibération est devenue inexistante en volume d’échanges, mais quand elle a lieu, elle n’a pas la moindre importance puisque tout est décidé à l’avance !


      Le peuple a mille fois plus délibéré durant le dernier référendum de 2005, que le Parlement ne délibère depuis maintenant plus d’un siècle !

      Quant au peuple en colère qui fait tant frémir M. Rousseau, je ne saurais trop conseiller la lecture de cet excellent entretien avec l’historienne Sophie Wahnich. Un extrait :

      "Loin de confondre toutes les pratiques violentes, une approche pertinente des faits de violence doit distinguer classiquement entre violence exécutive, réprimante – en Révolution, en 1791-1792, l’usage par exemple de la loi martiale, de la violence législative qui fabrique une violence symbolique. Mais il s’agit aussi de distinguer l’émeute nouée à la revendication de résistance à l’oppression, du massacre noué au « silence des lois », et à l’ouverture d’un cycle de la vengeance. Cette vengeance, les anthropologues la considèrent comme la forme que prend la justice quand la société n’est pas unifiée mais qu’elle vise à le redevenir. Elle n’est pas une forme dégradée de la justice pénale, mais la forme de justice à l’œuvre dans des sociétés scindées en deux groupes vindicatoires. Si la guerre est, dans sa forme défensive, une troisième institution de justice, elle ne vise que l’anéantissement du groupe ennemi. La vengeance publique vise, elle, la réconciliation sociale avec le groupe vindicatoire antagoniste dont la dette d’honneur et de sang doit être réduite pour pouvoir réunifier la société. La vengeance n’est pas une loi martiale."

    • 1 vote
      Erca 14 février 2012 02:55

      POUR CEUX QUI VOUDRAIENT AVOIR UN RESUME DE L’OUVRAGE FONDAMENTAL DE BERNARD MANIN, LES PRINCIPES DU GOUVERNEMENT REPRESENTATIF (malheureusement épuisé à ce jour, c’est franchement un scandale) : VOICI 2 ARTICLES EN LIGNE QUI EN RENDENT COMPTE :



      - un de Marc Sadoun.

      En toute théorie, si on postait ce bouquin dans chaque boîte aux lettres et que chaque citoyen se contentait de lire ne serait-ce que les 10 premières pages, il devrait y avoir une révolution dans l’heure. En toute théorie bien sûr.

    • 3 votes
      maQiavel machiavel1983 13 février 2012 21:29

      0. Ces usages de novlangue par les hommes au pouvoir commence sérieusement à m’ énerver !Le populisme c’ est un stade avant le fascisme ?
      En toute subjectivité je vais tenter de décrire ce qu’ est le populisme dont je me revendique en m’ appuyant sur des éléments de Wilkipédia ( pas tous, je n’ ai pris que ce qui m’ intéressait et correspondait à ma conception du populisme ) :
      1. Le populisme désigne un type de discours et de courants politiques, critiquant les élites et prônant le recours au peuple (d’où son nom), Il suppose l’existence d’un régime à gouvernement  représentatifs qu’il critique .

      Le populisme met en accusation les élites ou des petits groupes d’intérêt particulier de la société.

      Parce qu’ils détiennent un pouvoir, le populisme leur attribue la responsabilité des maux de la société : ces groupes chercheraient la satisfaction de leurs intérêts propres et trahiraient les intérêts de la plus grande partie de la population. Les populistes proposent donc de retirer l’appareil d’État des mains de ces élites égoïstes, voire criminelles, pour le « mettre au service du peuple ».

      Les populistes critiquent généralement les milieux d’argent ou une minorité quelconque (politique, administrative etc.), censés avoir accaparé le pouvoir ; ils leur opposent une majorité, qu’ils représenteraient.

      Le mot désigne une confiance dans le peuple que l’on rencontre dans les discours de Robespierre ou les écrits de Michelet ».

      2. Le populisme n’ a donc rien en commun avec la démagogie qui est une notion politique et rhétorique désignant l’état politique dans lequel les dirigeants mènent le peuple en s’attirant ses faveurs, notamment en utilisant un discours flatteur.

      Le discours du démagogue sort du champ du rationnel pour s’adresser aux pulsions, aux frustrations du peuple. Il recourt en outre à la satisfaction immédiate des souhaits ou des attentes du public ciblé, sans recherche de l’intérêt général mais dans le but de s’attirer la sympathie et de gagner le soutien.

      En réalité, ce que nous appelons aujourd’hui régime à gouvernement représentatif est purement devenu un régime démagogique, recherchant plus l’ adhésion émotionnelle que rationnelle par l’ ingénierie du consentement que Bernays décrit très bien !

      Mais les défenseurs du régime à gouvernement représentatif font habilement l’ amalgame entre populisme ( qui est en réalité une idéologie démocratique ) et démagogie et en arrivent à dire comme le monsieur de la vidéo que le populisme est un danger pour la démocratie... ce qui est un non sens !

      Sinon il y’ a ce débat intéressant dans CSOJ de Taddei assez équilibré sur la question du populisme pendant les 35 premières minutes !


      • vote
        QaviQeQuarQo davideduardo 13 février 2012 23:44

        d accord avec son analyse de séparation des pouvoirs :

        -l executif n a pas a elire les magistrats ni a avoir un ministere de la justice
        -l executif n a pas a elire le president de france television ni du csa

        mais remplacer ce pouvoir par cette espece d instance olligarchique non-élu qu est le conseil constitutionnel ce serait encore pire !

        sans aller aussi loin que  machiavel1983 et sans éliminer completement la representativité, on pourrait deja remplacer ces aritocrates a la tete de ce conseil et les remplacer par des citoyens tirer au sort (et faire de meme pour le senat), ce qui limiterait deja pas mal les abus des deputé et du gouvernement.

        et oui le referendum est une bonne chose !

        • vote
          Erca 14 février 2012 00:26

          Je ne crois pas que machiavel1983 soit hostile au tirage au sort des parlementaires, mais là, pour le coup, on sortirait tellement du cadre du gouvernement représentatif tel qu’il a été pensé depuis le début, que le concept même de représentation ou de représentativité ne serait plus guère pertinent. Avec une telle révolution, je pense qu’on pourrait dire qu’on est sorti du gouvernement représentatif. Car derrière ce régime, il y a quand même toute une théorie, développée principalement par l’abbé Sieyès, et qui n’a pas été remise en cause dans ses fondements depuis la Révolution. L’élection est sans doute son pilier central : si on l’abat, on n’est vraiment plus dans le même régime.


          A mon humble avis, un système remplaçant l’élection par le tirage au sort pourrait être qualifié de proprement démocratique, mais sur un mode inédit et contemporain, puisque dans le référent démocratique qu’est Athènes aux -Vème et -IVème siècles, le souverain n’était pas tiré au sort. En effet, le tirage au sort, malgré quelques biais relativement négligeables (du fait du volontariat par exemple, si l’on reprend ce filtre), met au pouvoir non pas des représentants, mais le peuple lui-même, bien qu’il ne soit pas rassemblé entièrement en corps comme sur l’agora athénienne. Si bien sûr on lui adjoint des mesures qui vont de pair, comme une rotation rapide des charges, etc. Mais bon, j’avoue que là, on est dans un débat sur les mots un peu pédant.

          Quant au référendum, j’estime pour ma part qu’il est une bonne chose seulement dans le cadre de l’initiative populaire ou citoyenne. Toute autre initiative (présidentielle ou parlementaire) empêche le peuple d’être pleinement souverain puisque celui-ci n’a pas le pouvoir de répondre aux questions qu’il se pose lui-même, ce qui est quand même capital ; et introduit qui plus est un biais qui le rapproche davantage du plébiscite (car dans ces circonstances, on cherche fatalement à légitimer ou déligitimer celui qui a posé la question au lieu de se consacrer pleinement à la question elle-même).

        • vote
          Haze Haze 14 février 2012 09:44

          Je rejoins aussi les avis précédents mais le tirage au sort à montré ses limites pendant la démocratie athénienne comme tout le système qui était en place, et sérieusement vous pensez qu’un tirage au sort pourrait être applicable aujourd’hui ? Si oui, il faudrait tout revoir dès la base de l’éducation pour enseigner des notions de droits ect


        • vote
          maQiavel machiavel1983 14 février 2012 11:22

          @davideduardo
          Effectivement je ne suis pas pour l’ élimination totale de la représentativité, je suis moins extrême que cela !
          @Erca
          1. Tu as la chance d’ avoir lu le bouquin de Manin, je l’ ai cherché, je l’ ai commandé mais je ne l’ ai pas reçu ! C ’ est vraiment dommage !
          2. Pour ce qui est de la sémantique, je pense que tu as bien fait d’ aborder le sujet, ce n’ est pas pédant de s’ attarder dessus, les mots sont des outils de domination et d’ émancipation, Orwell le fait bien comprendre dans 1984 avec le novlangue !
          D’ après ce que j’ ai pu comprendre ( sans avoir lu le bouquin de Manin, rhaa ça m’ énerve ) à partir du moment ou le peuple délègue son pouvoir et se fait représenter, on parle de régime à gouvernement représentatifs.
          Ce régime à gouvernement représentatif peut avoir plusieurs états in termédiaire selon l’ impact que le peuple peut avoir sur lui.
          La démocratie serait un système politique dans lequel le peuple ne se ferait pas représenter mais exercerait le pouvoir lui même directement  !
          Je ne crois pas qu’ une démocratie soit possible aujourd’hui ( je vais en parler dans ma réponse à haze ) mais qu’ on peut établir un gouvernement représentatif à participation populaire !
          Mais je pense qu’ on ne doit pas appeler démocratie ce qui ne l’ est pas, surtout pour que le peuple sache dans quels régime il est et redouble de vigilance.
          Qu’ est ce que tu en pense ?
          @Haze
          Je ne crois pas que la démocratie soit applicable aujourd’hui, ma principale objection est celle du temps, je ne pense pas que les citoyens ont le temps d’ exercer directement le pouvoir !Je crois que la représentation est nécessaire !
          Cependant, je crois qu’ il peut exister plusieurs stade de représentation selon que le peuple y participe ou pas !
          En tout cas je suis en faveur de certaines prérogatives uniquement populaire comme une chambre des référendums tirés au sort chargé d’ examiner la pertinance des reférendums que demanderaient les citoyens( pour les raisons que Erca a expliqué je ne suis pas en faveur des référendums que proposent les représentants ), comme une chambre de révocabilité tirés au sort ( qui serait chargé de révoquer les représentants en cours de mandat ), une chambre de reddition des charges tirés au sort ( chargé de faire le bilan du mandat du représentant ), une chambre législatives tirés au sort ( une sorte se sénat mais constitué de citoyen ) etc.
          Et je suis aussi pour que la constitution ne soit modifié que par référendum et jamais par les représentants !Et pour les représentants, je suis en faveur de mandats courts et non renouvelable !
          En résumé, je suis en faveur de plus d’ institutions possible pouvant amoindrir le pouvoir des représentants ( et donc le danger qu’ ils représentent ).
          Ce ne serait pas une démocratie mais un régime représentatif à participation populaire !


        • 1 vote
          Erca 14 février 2012 17:33

          @machiavel1983 :


          Ce sur quoi insiste Manin à propos du gouvernement représentatif, c’est son fondement sur l’élection, procédure visant explicitement (dans la théorie de Sieyès) à faire émerger un corps de gouvernants bien distincts socialement du peuple. Je renvoie à cet article de Pascale Pasquino à propos des soubassements idéologiques de la théorie développée par Sieyès, et qui a fait émerger le régime que nous connaissons depuis plus de 200 ans.

          Voici les 4 principes que Manin distingue dans son introduction à propos du gouvernement représentatif, et qu’il développe dans la suite de l’ouvrage :

          "4 principes ont toujours été observés dans les régimes représentatifs depuis que cette forme de gouvernement a été inventée :
          1- les gouvernants sont désignés par élection à intervalles réguliers ;
          2- les gouvernants conservent, dans leurs décisions, une certaine indépendance vis-à-vis des volontés des électeurs ;
          3- les gouvernés peuvent exprimer leurs opinions et leurs volontés politiques sans que celles-ci soient soumises au contrôle des gouvernants ;
          4- les décisions publiques sont soumises à l’épreuve de la discussion."

          On voit bien que l’élection est inhérente au gouvernement représentatif. Si on la remplace par un autre mode de désignation, on n’est plus dans le même régime, ce qui impliquerait selon moi de changer de nom et de ne plus parler de représentation car ce terme a derrière lui, en sciences politiques du moins, toute une théorie, une vision du monde qui s’effondrerait avec le tirage au sort. Même si, bien sûr, au sens premier du terme, on pourrait parler de "représentants" pour des tirés au sort... Mais je crois que ce ne serait pas judicieux : comme tu le dis, l’usage des mots est important et il importerait de matérialiser la césure.

          Nous avons effectivement un référent absolu avec la démocratie athénienne. Mais dans le contexte géopolitique contemporain, ce modèle est impossible à transposer tel quel. Ce modèle démocratique se fondait sur 2 principes essentiels : le pouvoir souverain confié aux citoyens rassemblés en corps (du moins au Vème siècle) ; et la distribution des magistratures par tirage au sort.

          A mon avis, la démocratie n’a pas disparu pour autant avec l’âge antique. On pourrait, selon moi, faire émerger des démocraties d’un type nouveau, adaptées au cadre contemporain mais méritant malgré tout cette appellation. Ainsi, on pourrait nommer démocratie un régime rassemblant un seul des 2 critères initiaux : le pouvoir confié directement au peuple rassemblé en corps (cf la Constitution de 1793 qui exigeait la validation de chaque loi par des assemblées locales dites "primaires") ; OU BIEN la centralité du tirage au sort, qu’on élargirait au pouvoir souverain. Pour ce second régime, certains ont parlé de stochocratie mais le terme de démocratie resterait pertinent à mes yeux, tant le tirage au sort a été associé depuis l’Antiquité à ce régime. Le tirage au sort est d’esprit démocratique : ce n’est pas parce qu’on changerait l’objet du tirage au sort (donc le pouvoir législatif et souverain, ce qui n’était pas le cas à Athènes), qu’on changerait l’esprit du régime. La "stochocratie" est une démocratie.

          PS : J’ai posté plus haut deux compte-rendus de lecture du bouquin de Manin, n’hésite pas à les lire pour te faire une meilleure idée !

        • 4 votes
          alia alia 14 février 2012 00:43

          Machiavel 1983 +1000, bien vue !!! C’est notre systéme politiques qui crée des gars comme Sarkozy, donc nous faire croire qu’en changeant de chef d’état, les choses vont s’améliorer, c’est vraiment nous prendre pour des billes !!

          Tout ça devient insultant, ces politiques passent leurs temps à nous cracher aux visages, avec leurs soi disantes réformes dite démocratique ,et qui fonciérement ne sont que de la poudre aux yeux, . Puisque démocratie il n ’y aura, que quand le peuple aura retrouvé sa souveraineté, le reste c’est de l’esbroufe !!


          • vote
            Albéric de Paÿns 14 février 2012 00:47
            Pourquoi votez SARKOSY .....
            Certes il a fait de nombreuses erreurs, mais quels sont-elles ?
            Il a mal apprécié la majesté que les français attendent de sa fonction ... Il a oublié que les Français y voient toujours l’image d’un roi, et non pas d’un copain ... ou d’un sal gosse ... trop réactif, il s’est trop exposé en agissant trop vite et il a pris les coups au lieu et place de ses ministres.
            Il a aussi affiché avec trop d’ostentation son gout du pouvoir et de l’argent .... que les les autres dissimulent.
            Il a eu à affronter la plus grave crise économique que le monde a connu depuis 1929, s’ajoutant à la situation laissée par 14 années de Mitterrandisme dont la France n’est pas encore relevée.
            Il a maintenant pris les mesures de sa fonction et n’ayant plus à préparer une réélection ultérieure, il porra aller au fond des problèmes.*
            Or, quels sont les principaux problème de la France  ?
            - Finir de remettre de l’ordre dans ce qu’il reste de la gabegie de l’heritage mitterandien (la retraite à 60) et aubrien (laseùaine de 35 h qui coûte une forfune aux entreprise 
            - Donner un coup d’arrêt à la montée galoppante de l’islamisation et rappeler à ses adeptes que la France, pays laïque, ettayé par 2000 ans d’histoire gallo-romine et marqué par les traditions du christianisme, admet toutes les religions, sous réseves qu’elles n’entendent pas imposer leur lois et qu’elles se plient aux règle tradition française.
            L’assencion de Claude GUEANT et ses propos de plus en plus engagé dans ce sens, nous donne le fil conducteur de la nouvelle politique du prochain quinquenat s’il est sxarkosien .
            Nicolas Sarkosy, n’ayant plus à préparer une nouvelle éllection pourra agir plus librement.
            Le schéma idéal serait un second tour Sarkozy face à Marine Le Pen (qui de préférence l’aurait légèrement devancé au premier tour).
            Il sera alors élu avec une large majorité, enenviron 70% et il est à espérer qu’il saura mieux exploiter ce blanc seing que ne l’a fait Chirac en 2002
            Cela aurait deux significations 
            1 - Pour la gauche,que la France leur signifie qu’elle ne veut plus entendre parler d’eux.
            2 - Pour l’islam, qu’elle est autorisée à pratiquer comme toutes les autres, sus résere de respecter la France, son Histoire et sa culture.
            Il est insuportable que l’on accdepte de modifier l’histoire de France pour faire plaisir à une religion qui tente de nous imposer sa loi.

            • vote
              Daniel D. Daniel D. 14 février 2012 15:04

              C’est de l’ironie ou juste de la bêtise ?


            • 3 votes
              dup 14 février 2012 09:12

              mon dieu !!! il parle chinois le monsieur science infuse. On oublie que la constitution est affaire de peuple .. pas d’universitaire !! non d’un chien , c’est si difficile de ne pas se mettre à plat ventre devant zélites ?? Etienne Chouar en connait un rayon et il parle un language propre . pas cette masturabtion intello 

              http://www.youtube.com/watch?v=gtyqbfhXnIE

              http://www.youtube.com/watch?v=umY3rminQ5o

               C’est de votre peau qu’il s’agit .. vous avez votre mot à dire



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