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César Castique

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    César Castique César Castique 20 mars 2016 11:32

    @maQiavel et @yoananda

     

    « … mais ce n’est qu’une partie du phénomène. »

     

    Evidemment, ce n’est qu’une partie du phénomène, mais elle est bien difficile à quantifier et, du coup, elle fausse la perception de l’ampleur réelle dudit phénomène.

     

    « Il y’a aussi des personnes plutôt intelligente qui rationalisent ce racisme, yoananda par est très représentatif de cette catégorie. (…) Le racisme chez lui n’est pas le fruit d’une colère ou d’un manque d’intelligence mais plutôt d’une réflexion froide. Il y’a de plus en plus de gens comme ça... »

     

    On retombe, ici, sur la sempiternelle question de la définition du racisme. Pour moi, Yoananda n’est pas raciste, et son « aveu » me paraît découler d’une (aimable) volonté de provocation. Ou alors, si Yoananda est raciste, il ne l’est pas plus que De Gaulle, disant :

     

    « C’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a une vocation universelle. Mais à condition qu’ils restent une petite minorité. Sinon, la France ne serait plus la France. »

     

    …pas plus que Pompidou, qui, en 1969, déclarait à la télévision :

     

    « Le problème, c’est que les Nord-Africains, et particulièrement, les Algériens sont concentrés dans quelques agglomérations, Marseille et sa banlieue, la banlieue lyonnaise, la banlieue et Paris. Il y a là des concentrations énormes. Dans telle localité de la banlieue lyonnaise, les étrangers de toute espèce sont en majorité. Il va de soi qu’à partir de ce moment là, lorsque deux communautés se trouvent vivre mélangées, avec des habitudes, des convictions, des modes de vie absolument différents, il se crée des conflits. Il est déjà très difficile de vivre en paix avec ses voisins. A plus forte raison lorsque ces voisins ont des habitudes absolument différentes des vôtres ».

     

    …pas plus non plus que Mitterrand qui, à la télévision toujours, mais le 10 décembre 1982, reconnaissait l’existence d’un seuil de tolérance, que l’on disait alors de l’ordre de 10 %.

     

    Ockrent : - Monsieur Mitterrand, est-ce que vous acceptez, comme une grande majorité de Français, cette notion qu’il y a en fait un seuil de tolérance ? Est-ce que c’est une notion que vous acceptez ?

    Mitterrand  : - Ne me demandez pas mon avis sur le caractère moral, bien que j’aie une opinion, mais le seuil de tolérance a été atteint dès les années 1970 où il y avait déjà 4 100 000 à 4 200 000 cartes de séjour, comme à partir de 1982.

     

    Et Yonanada le reste infiniment moins, raciste, que le même Mitterrand, évoquant les massacres du Rwanda et laissant tomber à portée d’oreille du journaliste Patrick de Saint-Exupéry, qui l’a publié dans Le Figaro du 12 janvier 1998 : « Dans ces pays-là, un génocide, ce n’est pas trop important . »

    Pour Jean-Marie Le Pen, c’étaient les chambres à gaz qui étaient un point de détail de l’histoire de la Deuxième Guerre mondiale, pour François Mitterrand, c’était le massacre de centaines de milliers de personnes (de 500’000 à 1 million, selon les estimations), qui était négligeable. Ici, ce n’est pas « Selon que vous serez puissant ou misérable  », c’est le « Selon que vous serez catalogué ou pas »…

    Pour en revenir au « cas » de Yoananda, il convient aussi d’aborder les questions de Weltansschauungen, de conceptions du monde. Pour des questions de personnalité, de tempérament, d’expériences, de parcours, de réflexions personnelles, d’influences extérieures, certains professent que l’homme est un animal clanique et territorialdéfendant donc son clan et son territoire, comme la plupart des mammifères, alors que d’autres croient en un sens de l’histoire, une sorte de millénarisme laïc, au long duquel tous les hommes vivront dans une fraternité pacifiée, égalitaire et solidaire.

     

    Les premiers sont « racistes » par leur volonté de tenir les envahisseurs potentiels à distance ; les seconds sont antiracistes dans leur propension à accueillir n’importe quoi avec le sentiment de favoriser ainsi l’émergence du paradis de demain annoncé par l’Apocalypse de saint Jean et récupéré par les « penseurs », de La Sociale, Marx en tête.

     


    P.S. – Quand - le cas échéant, parce que tout n’est pas perdu -, les seconds s’apercevront qu’ils sont en train d’être submergés par des claniques territoriaux venus d’ailleurs, et bien il sera trop tard !

     



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    César Castique César Castique 20 mars 2016 11:23

    @César Castique

    J’ajoute, sans trop savoir si c’est rassurant, que Peter Sloterdijk n’a pas dû, à la différence du Norvégien Steinar Lem, attendre d’être à l’article de la mort, pour exprimer tout le mal qu’il pensait de la politique migratoire de son gouvernement...

    Steinar Lem (57 ans) était une figure de l’écologisme norvégien, condamnée par un cancer en phase terminale, et qui a attendu le mois d’avril 2009 pour révéler à un journaliste du Dagbladet, troisième quotidien norvégien, qu’il estimait que "La culture norvégienne est menacée par les musulmans". 

    L’article a paru le 15 avril 2009, Steinar Lem est mort le 29.



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    César Castique César Castique 20 mars 2016 11:06

    @Éric Guéguen

    "...de la xénophobie ordinaire, c’est-à-dire une méfiance à l’égard de ce qui est autre, "sentiment" certes regrettable, mais tout à fait humain."

    Je ne parviens pas à voir qu’il y a de regrettable dans la "xénophobie", dès lors qu’elle vise non pas l’invraisemblable boulanger étranger du sketch de Fernand Raynaud, mais des centaines de milliers d’individus et, à terme, des millions, qui prétendent s’asseoir à une table qui n’a pas été dressée pour eux, pour y manger les fruits d’arbres qui n’ont pas davantage été plantés pour eux.

    Personnellement, je n’ai besoin de personne pour penser ce que je pense, mais je me dis quand même que quand une des (ex- ?)coqueluches intellectuelles du temps, déclare à propos de la politique migratoire d’Angela Merkel : « L’auto-destruction n’est pas un devoir moral.  », je pense cela devrait faire réfléchir, au minimum un petit peu, les moins atteintes des victimes du virus politiquement correct.



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    César Castique César Castique 20 mars 2016 10:37

    @Qaspard Delanuit

    "Oui, mais cette explication n’a pas besoin d’être présente dans l’esprit de celui qui éprouve la répulsion,..."

    Bien sûr que non, c’est un réflexe. Qui se traduit parfois - souvent ? - par un "T’as qu’à retourner dans ton pays !", exprimé ou contenu, indépendamment de la nationalité de la "cible".



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    César Castique César Castique 20 mars 2016 10:14

    @Qaspard Delanuit

    « Le racisme du quotidien, avant d’être une opinion est tout simplement un sentiment… »

    Absolument. C’est ce que je pense depuis toujours, et du coup que, pas plus que n’importe quel autre sentiment, il n’est passible de la raison raisonnante – Le cœur a ses raisons que la raison ignore.  

    « …quelque chose qui - pour la plupart des gens - est ressenti sans être analysé. »

    Quand Montaigne tente d’analyser son amitié à l’égard de La Boétie, tout ce qu’il trouve à écrire, c’est « Parce que c’était lui ; parce que c’était moi », en version primaire « A cause de parce que… »

    « Tandis qu’une opinion suppose au moins d’avoir un début de théorie - même stupide - sur la question. »

    Si ce n’est pas une théorie, il y a au moins un début d’explication au rejet de l’allogène : il est l’intrus, celui qui vient d’ailleurs, et qui, tout compte fait, ne devrait pas être là.

    Et je me demande si, pour certains, voire pour beaucoup, plus ou moins consciemment, il n’est pas celui par qui la division arrive au sein de la population d’accueil…

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