Existe-t-il une version écrite de ce document, particulièrement intéressant mais dont l’écoute est pénible et la compréhension peut être difficile pour certains. ?
Dans l’affirmative, merci de bien vouloir en fournir les références.
L’athée croit, en cela qu’il a la certitude que Dieu ne saurait exister. L’agnostique ne croit pas, en cela qu’il doute. À moins que douter soit une croyance comme une autre, consistant à croire qu’il existe nécessairement une Vérité, mais qu’elle est inaccessible à l’homme, qui doit se contenter de ce que lui révèlent les sciences, avec les garanties toujours relatives de leur méthode. La raison opposée à la foi, positive comme négative.
Est célébré, du moins dans le christianisme, un Dieu d’une infinie bonté, créateur de lui-même avant d’avoir été
celui de l’univers, selon des vues impénétrables.
Si la bonté est
absente de la création, comme peuvent l’observer ceux dont la foi
ne ruine pas la raison, l’homme a du l’inventer. En d’autres
termes, s’il est démontré que la bonté n’existe pas à l’état
natif, elle est une invention de l’homme. Qu’en est-il alors d’un
Dieu de miséricorde et de tout ce qui s’en réclame ?
Or
la bonté divine au sens large, recouvrant miséricorde, amour,
compassion, mansuétude, pardon, etc. n’existe pas dans la nature.
La simple observation de la condition humaine le démontre
parfaitement et Dieu lui-même n’y peut rien changer. Comme pour
toutes les espèces peuplant l’univers connu, le sort de chaque
être vivant est soumis, avant toute autre considération, aux
hasards de sa naissance, quels que soient ses talents et les
circonstances dans lesquelles ils s’exprimeront. Étant par
ailleurs démontrable que tout déclassement de l’un des occupants
de la pyramide sociale dans un sens entraîne – à population égale
–, le déclassement d’un autre en sens inverse, en quoi consiste
la bonté divine ?