Je ne le veux pas, c’est un fait ; que tout un chacun peut observer moyennant un minimum d’attention et en laissant ses bons sentiments un instant de côté.
Certains préfèrent appeler l’homme "premier prédateur" de la planète, mais tout être vivant est, avant toute autre considération, un consommateur ; autarcie ou pas autarcie, partage ou pas partage. La consommation c’est la vie, mais les hommes y ont ajouté une fonction de leur invention qui s’appelle l’échange ; d’abord troc puis commerce, d’où l’économie, le marché, le profit, etc.
Et l’autarcie n’empêche pas la consommation. Quant à la pensée, elle ne nourrit pas le corps, ne serait-ce que du strict nécessaire, quel que soit le mode de vie.
Qui a dit qu’une proportion croissante des revenus était thésaurisée au sommet, à part ceux qui prennent les riches pour des idiots ? Le sens commun suffit à démontrer que vous êtes dans l’erreur.
Si les riches n’ont comme visées que de le devenir toujours davantage, ils ne thésaurisent pas mais réinvestissent pour que leur argent leur en rapporte d’autre.
Dès lors, le ruissellement a bien lieu, quels que soient ses "accidents de parcours" et ses insuffisances à l’égard de ceux qu’il est censé irriguer.
Quelle que soient la mesure dans laquelle le ruissellement atteint la base de la pyramide sociale et l’insatisfaction qu’en éprouvent ceux qui y logent, il s’agit d’un phénomène inhérent précisément au caractère pyramidal de la structure sociale qui est la notre.
N’en demeure-t-il pas moins que l’homme étant, avant toute autre considération un consommateur, le facilitateur de ses échanges qu’est "l’argent" soit la conséquence de cet état de fait ?
Quelle que soit notre façon de penser, les faits sont là.