@maQiavel
« Mais on savait qu’on ne serait pas
d’accord là-dessus dès le départ n’est pas ? La question est avez-vous
compris mon point de vue ? »
Ce qui semble d’abord fondamental, c’est que vous, vous croyez
en l’homme, moi je n’y crois pas. Cela fait que votre assemblée de « tirés
au sort », je la vois comme un régiment d’appelés, avec ses fortes têtes,
ses fouteurs de merde, ses comiques, ses tire-au-cul, ses grégaires et ses
fayots - c’est-à-dire un groupe d’hommes aléatoires que rien ne destinait à passer un bout de vie ensemble -, et dont les trublions accueilleront leur éjection comme une délivrance
« Il
y’a une autre question en aval qui est « est ce que mon point de vue vous
intéresse » ? »
Dans la mesure où vous le développez, oui, parce que je me rends
compte que la démocratie conventionnelle est au bout du rouleau, mais pas d’aujourd’hui.
Je fixe, un peu arbitrairement, le début du commencement de la fin à 1986, avec
la première cohabitation Mitterrand-Chirac, qui ouvre une période d’alternance
quasi-permanente, où à chaque élection ou presque, une cohorte de mécontents
rejoint l’opposition institutionnelle, pour blackbouler les sortants.
A partir de là,, je réfléchis à diverses solutions qui nous
permettraient de sortir de cette spirale infernale, en tenant compte des
profonds clivages allant croissant, qui divisent la société en clans irréductibles :
indigènes/allogènes, patriotes/mondialistes, bobos urbains/prolos périurbains,
musulmans/mécréants… Et, dans cette optique, tous les propos argumentés
antithétiques méritent réflexion.
« J’imagine que si vous dialoguer avec
moi, ce doit être le cas … »
Si je n’y trouvais pas un intérêt, il y aurait longtemps que j’aurais
décroché..
« Pour ma part , je ne trouve rien de plus réel. Que les lois
me touchent personnellement ou pas , le fait que le corps politique auquel
j’appartiens n’a aucun pouvoir de décision sur elles fait qu’en effet des
maitres décident de nos lois pour nous. »
Moi, ça m’indiffère. Je mentirais si je disais que je souffre des
lois que votent les élus – lois qui à 80 %, viennent de Bruxelles. Je veille
simplement à n’en pas en violer de trop importantes, par peur des emmerdements que
cela pourrait me valoir, mais sans jamais avoir l’impression de subir des « maîtres »,
à la différence de Chouard endosse la tunique et les braies du serf médiéval ou la livrée de
laquais du Grand Siècle
« Et
c’est là que je dis qu’il existe des mécanismes institutionnels pour que des
fonctionnaires ne puissent pas orienter le choix des profanes. »
Oh vous savez- ceux qui ne savent pas, sont en position de réelle
infériorité intellectuelle et psychologique face à ceux qui possèdent la
connaissance.
A cet égard, j’ai été extrêmement surpris d’entendre Chouard citer
Robert Michels, parce qu’il cultive l’illusion que les institutions nées de son
système échapperont à la loi d’airain, décrite dans « Les Partis
politiques – Essai sur les tendances oligarchiques des démocraties »