Squalll

@Hijack ...
Donc ce sont les Coréens qui sont beaux, rien à voir avec l’état du régime en lui-même ? C’est juste du fétichisme sur les Asiatiques du coup.

Le Japon, pays sans âme, dit comme ça, ça ressemble à du Mishima, et c’est du coup dans un contexte assez particulier. Ça ne répond à rien cependant, si le Japon n’a pas d’âme, alors je voudrais bien savoir où se trouve celle de la CdN.

La CdN peut jouer les gros bras et s’opposer, de manière factice en réalité car jamais les nord Coréens n’attaqueront le sud ou les États-Unis, la seule raison pour laquelle cet État existe toujours c’est la volonté de la Chine de le maintenir comme tampon entre elle et les USA et d’empêcher la réunification de la Corée qui aurait un poids économique plus important. À partir de là, idéaliser ce pays parce qu’ils ne sont pas soumis aux États-Unis me paraît stupide, c’est un pays extrêmement fragile, absolument pas souverain, car en réalité complètement dépendant de la Chine (qui elle est pour le coup une puissance qui rivalise avec les États Unis). Ce faux combat contre les États-Unis étant justement ce qui permet au régime de se maintenir en mobilisant en permanence la population qui vit dans la peur d’une intervention américaine. Ça me semble assez évident, c’est justement ce qu’Orwell décrivait assez bien.

@Hijack ...
Je suis désolé mais....tu te rends compte j’espère à quel point ta position atteint des niveaux de manichéisme déconcertants ? Soral te dit que tout va bien en Corée du Nord, et tu le crois sans recul critique ? Tu en arrives même à relier ça à l’apparence physique (Les Nord coréens sont beaux...ceux du sud eux ils sont moches, c’est une race différente ?) tu réalises que c’est juste la méthode de propagande la plus éculée qui soit ? On se croirait dans un dessin animé de Disney (les gentils sont beaux, les méchants sont moches)

Puis, désolé encore, mais ton message accumule les poncifs. Sans même rentrer dans le seul cas de la Corée du Nord...qu’est-ce qui te permet d’affirmer que le Japon n’a pas d’âme ? Non, sérieusement, je veux entendre tes arguments. Ça me semble juste incroyable de balancer des affirmations basées sur des présupposés et de les présenter comme ayant une valeur scientifique. Il se trouve que le Japon, j’y vais très souvent, et je ne trouve pas que les Japon soit un pays sans âme. Il en a au contraire certainement plus que la Corée du Nord car le Japon n’a pas bousillé son histoire, sa culture, pour de vieilles lubies communistes.

Je trouve ça aussi amusant d’opposer la Chine, qui aurait réussi à trouver le parfait point d’équilibre entre productivité et bonheur social...je te conseille d’en lire davantage sur le Grand bond en avant, tu verras que l’obsession pour la productivité au détriment de l’individu n’est pas l’apanage du capitalisme (déjà, faudrait définir ce concept).

Enfin, on est vraiment dans du discours dissident bête et méchant. Tu arrives à inventer des vertus inexistantes à des pays du simple fait de leur opposition aux USA. Tu trouves que le Japon manque d’âme, que sa population est triste et névrosée parce qu’ils sont soumis politiquement aux USA, sans même réaliser que ces reproches peuvent être faits, mais en les décuplant, à la Chine et à la Corée du Nord.

@Hijack ...
Oui, bien sûr, il vaut mieux ressembler à la Corée du Nord qu’au Japon, c’est évident. C’est d’ailleurs à ça qu’aspirent tous les pays du monde. Non parce que la "soumission" japonaise aux États-Unis leur a apporté bien plus que l’opposition de façade d’un pays comme Cuba. Ce que je remarque surtout, c’est que Corée du Sud et Japon sont capables de produire des choses et de rivaliser avec les Américains sur certains domaines (économie, culturel).

C’est assez connu que le nationalisme japonais est toujours très présent mais s’est déplacé. Plus de militarisme guerrier, mais une franche assurance dans la supériorité du modèle japonais. Ces pays se sont développés en investissant massivement dans l’éducation, sans la moindre ressource fossile. Et c’est ce poids économique conséquent qui les rend largement plus influents que Cuba.

En comparaison, la Corée du Nord produit quoi actuellement qui puisse rivaliser avec les États Unis ? Des films, des voitures, des ordinateurs ? Ou des vieux missiles pourris, qui non seulement n’impressionnent personne, mais agacent de plus en plus l’allié chinois qui doit se trainer ce boulet ?

Je ne comprends pas Soral. En gros, ce qu’il a aimé en Corée du Nord, c’est la propreté, le côté fonctionnel, l’absence de criminalité... c’est compréhensible, mais on retrouve ce genre de qualités chez la Corée du Sud et même le Japon. Pour le coup, pas besoin de suivre des circuits et de se taper le discours communiste ringard pour visiter (et la culture traditionnelle japonaise et quand même largement plus authentique et mieux préservée). Mais bon, c’est précisément ce discours et cette opposition de façade à l’impérialisme américain qui précisément plaît à Soral. C’est sans doute en ça qu’il se rapproche le plus de l’État nord coréen : tous deux sont parfaitement dépassés par leur époque.

@Joe Chip
Effectivement, ça me surprend toujours cette habitude des "racialisés" (pour reprendre leurs propres termes) à se placer dans la continuité des discours coloniaux. L’indigène est éternellement soumis au colonisateur, incapable de faire ses propres choix, alors que justement les études post coloniales avaient pour but de montrer que les indigènes n’étaient pas passifs face à la colonisation, que cette dernière n’a été possible qu’avec les soutiens des élites locales et que c’est justement quand les puissances coloniales perdent ces derniers que la colonisation devient inévitable. Dans le dis néo-feministes, les minorités sont vues comme passives, extrêmement religieuses, en opposition au matérialisme occidentale.

Je me pose des grosses questions sur l’arrivée de ces discours en France. Ils sont tout simplement des copies conformes à ce qu’on trouve aux États-Unis. Mais la France n’entretient pas du tout le même rapport avec ses minorités ethniques. Pas de ségrégation en France (on avait des ministres noirs (Blaise Diagne) dans les années 30), le mot race est quasiment banni du champ d’étude sociologique au profit du tout-social, de plus l’emploi constant du mot "privilège" pour désigner les blancs ne peut qu’amener de la frustration pour les populations blanches, tant ce mot renvoie à un passé révolutionnaire sans équivalent en anglais.

On voudrait importer un conflit racial, on ne s’y prendrait pas autrement. Sans doute l’intérêt d’officines américaines. Mais nos féministes françaises sont-elles à ce point stupides et ignorantes ? Ça c’est une autre question.