"Pour revenir au brave Léonardo, tout cela aide à comprendre sa
versatilité, son inconstance et sa liberté d’esprit et de coeur qui le
poussaient sur les routes de l’exil. La France et surtout François 1er
su l’honorer, une France noble d’un autre temps."
Attention Miona, cette rage ne vous est pas destinée, je conteste ce que l’on fait de la culture dans ce monde de la finance qui n’entend rien à l’art...sinon qu’il est capable, ce monde, de fausser le beau, le vrai et le bien en donnant à des croûtes une importance qu’elles n’ont pas, cela depuis le début du XXe siècle. La vie et l’observation m’apprennent l’insurrection et la critique. Les bobos de gauche et de droite qui se ressemblent temps me fatiguent.
"En définitive, notre société dites moderne, tout bonnement marchande,
qui produit entre autre des miasmes et de la violence, utilise le passé
artistique quand ça l’arrange, mais elle le concocte irrespectueusement."
Comme je suis un solitaire, j’ai tendance à me répondre et à pratiquer l’autocritique.
Les particularités des anté-socratiques. ils prônent une société sans argent, sans état, le tout de l’être, le jouir, (pas le porno) dans une certaine éthique. Vous comprenez que cela peut gêner le système politique et financier, surtout quand il est moribond. Voici donc une conception philosophique qui fait naître le chômage en un lieu très protégé.
Mais ces penseurs issus du paléolithique, berceau de la communauté de l’être, vivent dans le sacral, pas le sacré qui entretient une dualité entre le sacré et le profane. Aimer est sacral, la faune, la flore sont sacrales. Les religieux monothéistes sont très loin du compte, ce qui explique la collusion absolue entre l’église et l’état et l’incompréhension spirituelle entre les deux mondes, avant et après Socrate. Une autre source de chômage pour les pasteurs, les curés, les rabbins et les imams.
Autre contrée du monde influencée par le paléolithique. Quand un sioux ou cheyenne tuaient un bison, ils le remerciaient avec un respect qui échappe bien entendu aux crétins de la société de l’avoir dans laquelle nous nous vautrons plus ou moins comme des porcs, religieux et politiques confondus.
Pour revenir au brave Léonardo, tout cela aide à comprendre sa versatilité, son inconstance et sa liberté d’esprit et de coeur qui le poussaient sur les routes de l’exil. La France et surtout François 1er su l’honorer, une France noble d’un autre temps.
Comme le souligne Wendigo, Léonard de Vinci, c’est une espèce d’extra terrestre. Voici par exemple ce qu’en pense un grand critique d’art que l’on connaît surtout par son génie de la poésie sulfureuse, Charles Baudelaire.
Léonard de Vinci, miroir profond et sombre,
Où des anges charmants, avec un doux souris
Tout chargé de mystère, apparaissent à l’ombre
Des glaciers et des pins qui ferment leur pays ;
Léonard,
un miroir spirituel, médite et flirte avec les anges. Entre humanité
et divinité, c’est à dire entre la soumission et la révolte. Sa
vie de génie, son originalité insolente confirment l’absolue
révolte d’une créature exceptionnelle dans une Renaissance
culturelle où l’antiquité greco-romaine et le christianisme se
confondirent « lieu vague où l’on voit
des Hercules se mêler à des Christs et
se lever tout droit ».
Les
guerres de religions qui naîtront, témoignent de la grande peur des
religieux sectaires qui réagirent. Cela s’authentifie
culturellement. Léonardo est philosophiquement un anté-socratique,
spirituellement, un sage atemporel d’avant Socrate. La
particularité de cette période de la Grèce antique entre le VIIe
et le VIe siècle, l’ère des « Présocratiques »comme
les appellent ceux de la « société de l’avoir », les
crétins de l’université marchande et les champions de la
chosification humaine. D’ailleurs ce sont les mêmes histrions qui
pondent les émissions de « toute l’histoire » et qui
mélangent tout. Meilleurs manière de maintenir les hommes dans le
chaos culturel, c’est à dire l’inculture. Les macroniens par
exemple, sont les champions du creux, du faux et de l’apparence à
deux balles. Ils sont tout à fait à la mode.
En définitive, notre société dites moderne, tout bonnement marchande, qui produit entre autre des miasmes et de la violence, utilise le passé artistique quand ça l’arrange, mais elle le concocte irrespectueusement.
L’institution
d’un système est déjà le premier pas vers l’esclavage
intellectuel et spirituel de l’humanité. La Genèse, Exode,
Lévitique, Nombres, Deutéronome, par ces cinq livres constituant le
Pentateuque, le légaliste Moïse plombe, avant leur élan salvateur,
toutes les religions monothéistes. En dénonçant par la même
occasion le Prince de ce monde, il le place au coeur de son projet
comme maître des lieux. Dans le haut moyen âge, l’empereur
Constantin mettra sa touche politique et guerrière en retournant et
transformant la croix christique en une épée de conquête. Avant
lui les épîtres pauliniennes légalistes recouvriront la puissance
évangélique insurrectionnelle et communautaire de Jésus pour
alimenter le pontificat, Rome et le saint empire romain germanique.
Bien
entendu le document d’André Gandillon transpire à l’excès
toutes les distorsions politiques et religieuses et les
contradictions dans lesquelles se débat l’humanité depuis la nuit
des temps. Tu en énumères certaines, c’est la confusion de
l’histoire que tu soulignes, celle d’ailleurs de la société de
l’avoir. Soit dit en passant, l’Islam politique remet le couvert
dans la caricature anachronique. Ce qui nous révèle l’horreur de
notre histoire, différente mais bien proche, entre la renaissance et
les lumières.
« Et que
c’est précisément cette perte d’influence de l’Église
qui a permis en grande partie l’explosion de cette musique, même
si elle est née avant. »
(considérons ce mode d’expression comme recouvrant et représentant
tous les autres)
C’est vrai que la prise de conscience de l’humanité est apparu
après les grandes révolutions et l’avènement de l’aigle,
paradoxalement et logiquement au moment de la marchandisation
modernisée du monde et de la formation quasi définitive des
nations. A quel prix ! Les guerres dévastatrices, l’atome et
tant d’utilisations meurtrières. Ce que nous expérimentons,
chacun selon son caractère, c’est sans doute l’enseignement
évangélique, aux formes multiples, qui transpire de ce fatras de
contradictions et de violence. C’est d’ailleurs cette énergie
spirituelle essentielle qui fait opposition au Prince de ce monde, à
la gouvernance mondiale, au grand capital.
Un fait historique qui
est en même temps un symbole universel, la société de l’avoir
chargée de sa machine de guerre amplifiée par l’évolution de la
science et des technologies modernes, les nouveaux américains
extermineront les derniers « vestiges » vivants de la
communauté de l’être amérindienne, chargée de l’enseignement
de la nature et du sacral originel, réplique, sous une autre
latitude, de celle proposée par l’insurrectionnel Jésus. Et la
boucle sera bouclée collectivement, les protestants (entre autres)
accompliront l’ultime action « pacificatrice » selon le
monde « civilisé »
Mais les choix
individuels, sous l’impulsion de la vie, prolifèrent comme les
forêts amazoniennes meurtries, les fleuves détournés de leur lit.
Les volcans gris endormis paisiblement hors du temps demeurent bien
vivants et disponibles pour métamorphoser la géographie des lieux..
Bonne journée Gollum
et merci pour ton intervention